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Important

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Prise en charge immédiate pré-hospitalière et à l'arrivée à l'hôpital

  • Asepsie ++
  • 1er, 2nd (superficiel et profond) et 3ème degré
  • Surface corporelle : règle des 9 de wallace ; grave si > 20%
  • USB : grave si > 100
  • Risque vital : face, VADS, périnée, brulures circulaires des membres
  • Complications : troubles hydroélectrolytiques, dénutrition, infection, intoxication au CO et au cyanure
  • VVP en peau saine
  • Dans le bilan : HbCO, CPKmb, ECG, protidémie
  • Antalgiques ++
  • Régime hyper- protidique, hypercalorique, hydratation
  • Autogreffe cutanée
  • SAT-VAT++

CHEZ UN BRÛLé

épidémiologie & Etiologies

épidémiologie

  • 500 000 personnes victimes de brûlures par an en France
  • Accidents domestiques (60%), accident du travail (20%), AVP…

Etiologies

  • ThermiquesLiquides, corps chauds, gaz chauds, arc électrique…
  • Autres Brûlures chimiques, électriques, radiations ionisantes

Profondeur des brûlures

PREMIER degré

  • HistologieAtteinte superficielle de l’épiderme
  • Clinique Erythème « coup de soleil »
  • évolutionGuérison spontanée sans séquelle

second degré

SuperficielProfond
HistologieDestruction épidermiqueAtteinte du derme profond
CliniquePhlyctènes Peau rouge Douleur intensePhlyctènes Peau pâle Hypoesthésie
EvolutionBonne cicatrisation sans cicatriceCicatrisation aléatoire

troisième degré

  • Histologie Destruction totale du derme
  • Clinique
  • Evolution Cicatrisation spontanée impossible
  • Escarre noirâtre plus ou moins rigide
  • Anesthésie totale

évaluation de la gravité

Circonstances de l’accident

  • Nature de l’agent vulnérant, domestique ou accident de travail
  • Délai de prise en charge, traitement local entrepris

Terrain

Age, antécédents médico-chirurgicauxPrise de traitement

Brûlure

  • Profondeur
  • Surface
  • Règles des 9 de Wallace

Brûlure grave si > 20%

Pronostic vital si > 40%

  • Indice de Beaux :

Age + % de surface cutanée brûlée

Grave si > 100

  • Score UBS

%SCT + 3 x %SCT au 3ème degré

Grave si > 50, pronostic vital si > 150

  • Siège
  • Vital :
  • Risque fonctionnel : paupières, bouche…
  • Face : risque d’asphyxie
  • Périnée : surinfection
  • Brûlures circulaires : ischémie

Toxiques

  • Intoxication au CO : troubles de la conscience
  • Intoxication au cyanure : présence de suie sur les muqueuses et les crachats

évolution & Complications

Précoces

  • Détresse respiratoire
  • CollapsusNécessité de remplissage
  • TraumatismesBilan des lésions associées cf. polytraumatisé
  • Troubles du rythme
  • Métaboliques
  • OculairesIrrigation abondante et prolongée
  • Inhalation de fumées : SDRA
  • Brûlures de la face et du cou : œdème asphyxique
  • Brûlures chimiques et électriques
  • Hyperkaliémie par rhabdomyolyse
  • RhabdomyolyseBrûlure des muscles, Décubitus prolongé, Insuffisance rénale aiguë
  • Hypothermie

Secondaires

  • Infection
  • DénutritionRenutrition hypercalorique et hyperprotidique
  • DécubitusCf. item 116
  • AutresIntoxication au CO, respiratoire, digestive…
  • Complication majeure
  • Précautions et manipulations stériles

Tardives

  • Cutanées
  • ArticulairesRaideur articulaire, attitude vicieuse
  • Autres
  • Cicatrices et fragilité cutanée
  • Prurit
  • Cancers : carcinome épidermoïde sur cicatrice
  • Mutilations (doigt, nez, oreille)
  • Dépression

Prise en charge

Sur les lieux

  • Eviction de l’agent vulnérant
  • Appel du SAMU
  • Refroidir la brûlure à l’eau froide
  • Pansements occlusifs des zones brûlés
  • Asepsie rigoureuse
  • Voie veineuse périphérique en peau saine
  • Prise en charge initiale des détresses vitales

Hospitalisation

  • Chirurgie plastique : brûlures > 20% chez l’adulte et > 10% chez l’enfant
  • Réanimation : brûlures > 40% ou > 150 UBS

Bilan paraclinique

  • NFS, TP-TCA
  • Fonctions rénale et hépatique
  • Glycémie
  • Protidémie
  • Groupage ABO Ŕ rhésus Ŕ RAI
  • CPK/LDH, myoglobinurie
  • Gaz du sang-lactates
  • HbCO
  • ECG
  • Radiographie de thorax
  • Fibroscopie bronchique si intoxication au cyanure : bilan lésionnel

Symptomatique

  • Réanimation hydroélectrolytique :

20mL/kg la 1ère heure

2mL/kg/% de surface cutanée brulée (SCB) les 8h suivantes

0,5mL/kg/% +/- albumine 0,5mL/kg/% pendant les 16h

  • Antalgiques adaptés à l’EVA
  • Traitement local :
  • Renutrition parentérale hypercalorique
  • 1er degré : pommade calmante : trolamine - Biafine®
  • 2nd degré : hydrocolloïdes ou hydrocellulaires
  • Brûlures infectées : sulfadiazine argentique - Flammazine®

Mesures associées

  • Infectieux : Antibioprophylaxie non systématique,
  • Mise à jour du statut vaccinal antitétanique SAT-VAT
  • Anxiolytiques
  • Prévention des complications de décubitus :
  • Atmosphère chaude
  • Soutien psychologique
  • Anticoagulation préventive
  • Kinésithérapie

Surveillance

  • Clinique :
  • Paraclinique : biologique et radiologique
  • Hémodynamique
  • Température
  • Hydratation
  • Etat nutritionnel
  • Examen cutané local

Phase secondaire

  • Traitement conservateur :
  • Traitement chirurgical
  • 1er et 2nd degré superficiel
  • Cicatrisation dirigée
  • 2nd degré profond et 3ème degré
  • Excision-greffe précoce
  • Incision de décharge : prévention syndrome des loges

CHEZ UN POLYTRAUMATISé

Plusieurs traumatismes dont au moins un met en jeu le pronostic vital

Respect de l’axe tête- cou-tronc +++

Glasgow < 8 › intubation orotrachéale

En 1er : éliminer une urgence hémodynamique, respiratoire ou neurologique ; puis bilan lésionnel complet (crâne, thorax, abdomen, rachis, cutané, pelvis et membres)

Patient instable : radiographies (thorax + bassin) + fast- échographie recherchant des épanchements (plèvre, péricarde, splénique, hépatique, Douglas)

Patient stabilisable : TDM corps entier après radiographies du bassin et du thorax pour éliminer les urgences

Patient stable : idem + rachis cervical et dorsolombaire +/- autres

Attention : pas de sonde urinaire si traumatisme pelvien

Catégories de polytraumatisés
Catégorie 1Collapsus persistant malgré un remplissage Bloc opératoire en urgence Examens (FAST- écho, radiographie thoracique et bassin) sur table opératoire
Catégorie 2Collapsus stabilisé par remplissage Body-TDM
Catégorie 3Patient stable Body-TDM

Introduction :

Définition

  • Traumatisme grave qui associe une ou plusieurs lésions cranio-cérébrales, thoraciques, viscérales ou osseuses dont au moins une met en jeu le pronostic vital par son retentissement respiratoire, CV immédiatement ou les jours suivants
  • Toute victime d’un traumatisme haute cinétique quelles que soient les lésions

épidémiologie

  • 2ème cause de mortalité chez les jeunes ; prédominance masculine
  • Etiologies : AVP, accidents de travail, tentatives d’autolyse
  • 50% de décès dans la première heure

Témoins de haute cinétique

  • Ejection du véhicule
  • Co-victime décédée
  • Chute > 6m
  • Victime projetée ou écrasée
  • Blast
  • Absence de casque, pas de ceinture de sécurité
  • Vitesse estimée élevée

Conduite à tenir sur les lieux de l’accident :

Protéger

Baliser dans les deux sens de la circulation

Alerter

Centre 15, services de police :

  • Lieu et circonstances de l’accident,
  • Nombre et type de blessés
  • Existence de danger immédiat (incendie…)

Secourir

  • Tout polytraumatisé est un traumatisé du rachis jusqu’à preuve du contraire
  • Respect de l’axe tête-cou-tronc et mettre le blessé à l’abri
  • Libération des VAS :
  • Débuter la réanimation cardio-pulmonaire
  • Contrôle des hémorragies externes par compression
  • Position latérale de sécurité
  • Ablation d’un corps étranger

Urgences vitales

  • Cardio- circulatoire
  • Respiratoire
  • Neurologie
  • Collapsus cardio-vasculaire : hypotension et tachycardie
  • Pâleur
  • Marbrures, froideur des téguments
  • Mesure de la SaO2
  • Signes de lutte
  • Polypnée, dyspnée
  • Cyanose
  • Etat de conscience (Glasgow)
  • Réflexes du tronc cérébral
  • Etat des pupilles

Bilan lésionnel

  • Bilan lésionnel rapide après déshabillage
  • Cranio-facial :
  • Rachis : recherche de points douloureux
  • Thorax :
  • Abdomen :
  • Bassin : recherche d’une fracture par pression sur le bassin
  • Membres : recherche de foyers de fractures
  • Etat cutané : plaie, hémorragie
  • Glycémie et hémoglobinémie capillaires
  • Plaie hémorragique, embarrure
  • Fuite de LCR
  • Emphysème sous-cutané
  • Plaie costale, épanchement pleural
  • Souffle cardio-vasculaire
  • Matité des flancs
  • Défense, douleur

Mise en conditions et transfert

  • Transport dans un matelas coquille et collier cervical rigide
  • Conditionnement :
  • Oxygénothérapie
  • Remplissage vasculaire +/- amines vasopressives
  • Contrôle des hémorragies externes par pansements compressifs stériles
  • Immobilisation des foyers de fracture dans des attelles
  • Prévention de l’hypothermie par couverture de survie
  • Antalgiques de niveau adapté, anxyolyse
  • Surveillance :
  • 2 voies veineuses périphériques ≥ 18G
  • Scope cardio-tensionnel
  • Scope SpO2 et CO2
  • Intubation orotrachéale selon les cas
  • Sonde naso-gastrique (sauf traumatisme facial)
  • Sonde urinaire (sauf traumatisme pelvien)
  • Scope :
  • Micro-hématocrite, glycémie capillaire
  • fréquence cardiaque, pression artérielle
  • SpO2 ECG
  • Glasgow

Prise en charge hospitalière

Clinique

  • Compléter l’interrogatoire de l’entourage, examen de la feuille de ramassage
  • Examen physique complet à la recherche d’urgences vitales

Paraclinique

Imagerie

  • Tous les patients
  • Patient stable
  • Patient instable
  • Radiographies :
  • Echographie abdominale
  • Thorax de face
  • Bassin de face
  • Rachis cervical bouche ouverte
  • Foyers de fractures
  • Body-scan :
  • TDM cérébrale non injectée
  • TDM rachis cervical et dorso-lombaire
  • TDM abdomino-pelvienne injectée
  • Radiographies :
  • Echo abdominale rapide (FAST-écho)
  • Thorax de face
  • Bassin de face

Biologie

  • Bilan pré-transfusionnel : Gr-Rh-RAI
  • Hémostase : NFS - TP-TCA
  • Glycémie
  • Fonctions vitales :
  • Toxiques (OH)
  • hCG chez la femme
  • Ionogramme, fonction rénale
  • Bilan hépatique : foie de choc
  • Troponine
  • Gaz du sang et lactates
  • CPK

Autres

ECG

Hiérarchisation

  • 1. Traitement des urgences vitales
  • 2. Traitement des urgences fonctionnelles
  • 3. Traitement de toutes les autres lésions
  • Neurologiques : HSD avec signes d’engagement
  • Cardio-circulatoires : hémorragie interne ou externe
  • Respiratoires : Hémopneumothorax compressif
  • Digestive : choc hémorragique sur traumatisme splénique
  • Ischémie d’un membre
  • Fractures du rachis avec complications neurologiques
  • Luxations et fractures ouvertes

CHEZ UN TRAUMATISé ABDOMINAL

  • Si plaie, exploration chirurgicale au bloc ; si péritoine ouvert › Laparotomie
  • BU++ › recherche d’une hématurie
  • Atteinte splénique : hématome sous- capsulaire, choc hémorragique par rupture › embolisation artères spléniques en 1ière intention ; si échec ou instabilité : splénectomie + vaccination + antibioprophylaxie
  • Rupture d’organes creux › Pneumopéritoine

Traumatismes abdominaux

Tout traumatisé abdominal est un polytraumatisé

Contusions abdominales

  • Lors de décélération brutale (AVP, choc) : cisaillement
  • Rupture des organes pleins, des pédicules : hémorragies massives

Traumatismes pénétrant

  • Lésions des organes creux principalement
  • Lésions sur le trajet et à distance (onde de choc des armes à feu)

Diagnostic positif

Examen général

Cf. examen, bilan et prise en charge du polytraumatisé

Examen abdominal

  • Inspection
  • Palpation
  • BU : Recherche d’une hématurie : atteinte rénale et des voies urinaires
  • Ecchymoses, hématomes, brûlures
  • Plaies avec orifice d’entrée et de sortie
  • Eviscération
  • Distension abdominale
  • Défense, contracture
  • Matité/météorisme
  • Côtes flottantes et instabilité du bassin
  • Touchers pelviens et examen des organes génitaux externes

Prise en charge

  • Réanimation : Réanimation d’un choc cf. item 328
  • Antibiothérapie
  • En cas de péritonite ou de contusion abdominale grave
  • Active sur les bacilles gram négatif : Augmentin® + aminoside

Chirurgie

  • Laparotomie exploratrice en cas de choc non contrôlé
  • Artério-embolisation : sans retarder la laparotomie
  • Traitement conservateur en cas de stabilité : surveillance continue en réanimation

Exemples de traumatismes abdominaux

Traumatismes spléniques

  • Classification
  • Traitement
  • Complications
  • I : Lésions capsulaires sans atteinte parenchymateuse
  • II : Hématome intra-parenchymateux ; intégrité du hile
  • III : Fracture splénique avec atteinte du hile
  • IV : Eclatement de la rate ou rupture pédiculaire
  • V : Destruction d’un lobe > 75%
  • VI : Avulsion hépatique
  • Conservateur
  • Chirurgical
  • Stabilité hémodynamique
  • Surveillance clinique et paraclinique en réanimation
  • Instabilité hémodynamique
  • Packing hépatique
  • Choc hémorragique
  • Abcès hépatique
  • Hémobilie et fistule biliaire

Traumatismes pénétrants

  • Plaie non pénétrante (péritoine intact) › parage + suture
  • Plaie pénétrante :
  • Mesures associées : antibioprophylaxie + SAT-VAT
  • Exploration chirurgicale
  • Toilette péritonéale, résection-suture des lésions

Complications

Immédiates

Choc hémorragique

Précoces

  • Infectieuses : péritonite secondaire par perforation, fistule d’un organe creux
  • Rupture de rate en 2 temps suite à un hématome sous-capsulaire
  • Ischémie-nécrose digestive : pneumopéritoine
  • Pancréatite
  • Hémobilie, fistule biliaire

Tardives

  • Abcès sous-phrénique : Signes infectieux + Abdomen chirurgical +/- signes pleuro-pulmonaires
  • Faux kystes du pancréas en cas de traumatisme pancréatique

TRAUMATISMES OCULAIRES

Attention au corps étranger intraoculaire

Signe de Seidel à la lampe à fente

Si suspicion de CE, CI du tonomètre à aplanation, IRM et du verre à 3 mirroirs

SAT-VAT

Examens contre- indiqués en cas de perforation oculaire :

  • IRM
  • Echographie
  • Mesure du tonus
  • FO au verre à 3 miroirs

Contusions du globe oculaire

Contusion du segment antérieur

  • Cornée
  • Conjonctive
  • Chambre antérieure
  • Iris
  • Cristallin
  • Hypertonie
  • Erosion visible à l’instillation de fluorescéine
  • Antibioprophylaxie par collyre
  • Hémorragie sous-conjonctivale
  • Eliminer un corps étranger
  • Hyphéma
  • Régression spontanée
  • Irido-dialyse : désinsertion à la base de l’iris
  • Rupture du sphincter
  • Mydriase post-traumatique
  • Subluxation ou luxation complète du cristallin
  • Cataracte post-traumatique (à distance)
  • Lésion traumatique de l’angle irido-cornéen

Contusion du segment postérieur

  • Œdème rétinien
  • Hémorragie intra- vitréenne
  • Déchirure rétinienne
  • Rupture choroïde
  • Œdème de Berlin
  • BAV évoluant le plus souvent vers la guérison
  • Fond d’œil non visible
  • Evolue favorablement
  • Risque de décollement de rétine
  • Prophylaxie par photocoagulation des déchirures
  • BAV séquellaire définitive

Rupture du globe

  • Prise en charge en urgence
  • Mauvais pronostic même après suture

Traumatisme perforant

  • Signe de Seidel :
  • Exploration chirurgicale si plaie profonde
  • Radiographie orbitaire : ne pas méconnaître un corps étranger
  • Extériorisation de vitrée sur la cornée
  • Le vitré « lave » la fluorescéine

Corps étranger intraoculaire

Corps étranger superficiel

  • Symptômes unilatéraux :
  • Recherche systématique en retournant la paupière supérieure
  • Conjonctivite
  • Kératite

Corps étranger intraoculaire

  • Visualisation de la porte d’entrée
  • Recherche du trajet
  • Recherche du corps étranger fond d’œil

Paraclinique

  • Radiographies ou TDM orbitaire
  • IRM contre-indiquée

Complications

  • Précoces
  • Tardives
  • Endophtalmie
  • Décollement de rétine
  • Cataracte traumatique
  • Ophtalmie sympathique : uvéite auto-immune controlatérale
  • Sidérose et chalcose :
  • Atteintes rétiniennes toxiques
  • Sidérose : corps étranger ferrique
  • Chalcose : corps étranger cuivrique

Brûlures oculaires

Formes cliniques

  • Thermique
  • Acide
  • Basique
  • UV
  • Photo- traumatisme
  • Protection par le film de larmes : rarement graves
  • Brûlures graves si atteinte des paupières ou des annexes
  • Brûlures graves si pH < 2,5
  • Destruction des cellules par saponification
  • Pénétration intraoculaire par saponification
  • Brûlures graves (ammoniaque ++)
  • Ophtalmie des neiges
  • Apparaît avec 6-8h de décalage
  • Kéraite ponctuée superficielle : piqueté fluorescéine positif
  • Guérison sans séquelle en 48h
  • Secondaire à l’observation d’une éclipse
  • Atteinte maculaire pouvant évoluer vers une cicatrice
  • Baisse d’acuité visuelle définitive

Classification de Roper-Hall

  • Examen à la fluorescéine :
  • Désépithélialisation cornéenne
  • Atteinte du stroma cornéen
  • Ischémie conjonctivale

Prise en charge

  • Mesure du pH oculaire à la bandelette
  • Lavage en urgence :
  • Collyre corticoïde en prévention de la réaction inflammatoire
  • Le plus précoce possible
  • Abondant (1L) au sérum physiologique
  • Long : au moins 20 à 30 minutes

CHEZ UN TRAUMATISé DES MEMBRES

Mécanisme lésionnel, Main dominante, Heure du dernier repas, Profession, Heure de l’accident, SAT-VAT

Complications :• Immédiates : Cutanées, vasculaires (ischémie aiguë = angio-TDM), nerveuses, syndrome des loges, embolie graisseuse• Secondaires : Déplacement secondaire, infection, syndrome des loges• Tardives : Pseudarthrose septique et aseptique, cal vicieux, arthrose, ostéite chronique, algodystrophie, ostéonécrose

Traitement fonctionnel / orthopédique / chirurgical : réduction, contention et immobilisation

HBPM si atteinte des membres inférieurs

Rééducation ++

Contrôle radio

Fractures de la clavicule

Généralités

Homme jeune, sportif

Mécanismes lésionnels

  • Indirect
  • Direct Traumatisme direct violent : AVP
  • Mécanisme le plus fréquent
  • Chute sur le moignon de l’épaule

Classification

Selon le siège : 1/3 moyen (75%), 1/3 externe, 1/3 interne

Anamnèse

  • Mécanismes lésionnel évocateur
  • Signes fonctionnels : douleur + impotence fonctionnelle

Examen physique

  • Inspection
  • Palpation
  • Lésions associées
  • Attitude des traumatisés du membre supérieur
  • Abaissement du moignon de l’épaule
  • Diminution de la distance acromio-sternale
  • Saillie sous-cutanée de l’extrémité distale
  • Antépulsion du moignon de l’épaule
  • Douleurs et mobilité du foyer de fracture
  • Mobilité conservée de l’articulation
  • CutanéesOuverture fréquente Cauchoix 1
  • Vasculaires Palpation des pouls périphériques
  • Neuro Examen neurologique systématique
  • PneumoRisque de pneumothorax : auscultation
  • OsseusesSyndrome omo-cléïdo-thoracique

Radiographies

  • IncidencesDéfilé claviculaire + face et profil de Lamy + thorax de face
  • Résultats
  • Autres Lésions associées : pneumothorax, fractures costales
  • Trait de fracture : 1/3 moyen
  • Raccourcissement et chevauchement des fragments

Prise en charge

typeindicationsPrincipes
OrthopédiqueFracture déplacée Fracture non déplacéeRétropulsion par bandage en 8 pendant 3-6 semaines
ChirurgicalFractures compliquée, bilatérale Fracture du ¼ externe Pseudarthrose secondaireEmbrochage percutané Plaque vissée
Les deuxSurveillance clinique : tolérance, efficacité et complications Surveillance radiologique : défilé claviculaire J8, J21 et J45 Antalgiques, rééducation précoce

Complications

  • Secondaires
  • Tardives
  • Nécrose cutanée en regard de la saillie du fragment interne
  • Déplacement secondaire
  • Cals vicieux hypertrophiques
  • Algodystrophie (syndrome épaule-main) et pseudarthrose

Les disjonctions acromio-claviculaires

Physiopathologie

  • Mécanisme lésionnel : indirect par chute sur le moignon de l’épaule

Interrogatoire

Homme jeune 20-30 ans, mécanisme lésionnel évocateur

Stades

Stade I — Entorse bénigne
LésionDistension du ligament acromio- claviculaire
CliniqueInterligne douloureuseŒdème, ecchymose
Radios standardsNormale
Radios dynamiquesNormale
Stade II — Entorse grave et subluxation, acromio-claviculaire
LésionRupture du ligament acromio- claviculaire
CliniqueStade IMobilité en touche de piano
Radios standardsSubluxation
Radios dynamiquesAugmentation +
Stade III — Luxation acromio-claviculaire
LésionRupture des ligaments A-C et coraco-claviculaire
CliniqueStade IITiroir antéropostérieur
Radios standardsLuxation +
Radios dynamiquesAugmentation ++
Stade iv — Luxation acromio-claviculaire
LésionRupture des ligaments A-C et coraco-claviculaire
Cliniqueidem Stade IIISignes majorés
Radios standardsLuxation ++
Radios dynamiquesAugmentation +++

Prise en charge

typeindicationsPrincipes
OrthopédiqueStades I et IIImmobilisation par écharpe coude au corps 3 semaines
ChirurgicalStades III et IVLigamentorraphie + embrochage acromio-claviculaire Immobilisation coude au corps
Les deuxSurveillance clinique : tolérance, efficacité et complications Surveillance radiologique : défilé claviculaire J8, J21 et J45 AT, antalgiques, rééducation précoce

Luxations gléno-humérales

Antéro-interne sous-coracoïdienne

Attitude des traumatisés du membre supérieur

Abduction-rotation externe irréductible (signe de Berger)

Signe de l’épaulette, coup de hache externe, comblement du sillon delto-pectoral

Evaluer sensibilité et motricité du moignon de l’épaule (nerf circonflexe) et ROT bicipital (nerf musculo- cutané)

Rx : encoche de Malgaigne, éculement de la glène, recherche d’une fracture du col

Réduction par manœuvre externe et radio de contrôle

Risque de récidive et de raideur

  • Luxation postérieure :
  • < 5%
  • Mécanisme indirect : comitialité et électrocution : hyper-contraction des rotateurs internes
  • Direct : AVP
  • Formes sous- acromiale et sous-épineuse
  • Attitude vicieuse en rétropulsion- adduction-rotation interne
  • Tête humérale peu déplacée, disparition du vide sous-acromial postérieur
  • Attitude irréductible en rotation interne
  • Radio › diagnostic positif
  • Réduction en urgence : traction dans l’axe + rotation externe
  • Immobilisation coude au corps

Définition

  • Perte de contact entre la tête humérale et la glène de la scapula
  • Classification :
  • Luxation extra-coracoïdienne : subluxation intra-capsulaire
  • Luxation sous-coracoïdienne : forme la plus fréquente
  • Luxation intra-coracoïdienne : en dedans de la coracoïde

Anamnèse

  • Terrain : adulte jeune 20-40 ans et sportif
  • Mécanisme lésionnel :
  • Signes fonctionnels :
  • Indirect : chute en abduction-rotation externe-rétropulsion
  • Direct : choc direct au niveau du moignon de l’épaule (rare)
  • Douleurs vives
  • Impotence fonctionnelle

Examen physique

  • Inspection
  • Palpation
  • Lésions associées
  • Attitude des traumatisés du membre supérieur
  • Attitude vicieuse en abduction-rotation externe
  • Signe de l’épaulette (saillie de l’acromion)
  • Coup de hache externe
  • Comblement du sillon delto-pectoral
  • Vacuité de la cavité glénoïdale
  • Douleurs électives du sillon delto-pectoral
  • Palpation de la tête sous la coracoïde
  • Attitude vicieuse irréductible : signe de Berger
  • Mobilité de la tête humérale lors des mouvements de rotation du coude : élimine une fracture-luxation
  • Informer le patient des lésions avant réduction
  • Vasculaire : palpation des pouls périphériques
  • Tendineuses :
  • Neurologique : - Neurapraxie : Lésion du nerf circonflexe- Anesthésie du moignon de l’épaule Paralysie de l’abduction
  • Paralysie par lésion du plexus brachial
  • Rupture d e la coiffe des rotateurs
  • Tendon du long biceps : luxation irréductible

Radiographies en urgence

  • Incidence
  • Face
  • Profil chirurgical de Lamy

  • Diagnostic positif
  • Lésions associées
  • Face :
  • Profil : Projection de la tête humérale en avant de la glène
  • Vacuité de la cavité glénoïdale
  • Disparition de l’interligne articulaire
  • Diaphyse humérale en abduction
  • Eculement du bord antérieur de la glène
  • Encoche de Malgaigne : bord postérieur de la tête humérale
  • Fracture du Trochiter
  • Fracture de la tête humérale : risque de nécrose aseptique

Prise en charge

  • Orthopédique
  • Chirurgical
  • Mesures associées
  • Réduction :
  • Examen neuro-vasculaire post-réduction
  • Contrôle radiologique post-réductionnel
  • Immobilisation : coude au corps 3 semaines
  • Après contrôle radiologique : élimine une fracture
  • Manœuvres externes
  • Traction axiale / rotation externe / abduction
  • Indications :
  • Réduction chirurgicale à ciel ouvert
  • Luxation irréductible
  • Fracture-luxation
  • Antalgiques + rééducation
  • Certificat initial descriptif + arrêt de travail
  • Surveillance : douleur, neuro-vasculaire
  • Education : risque de récidive

Complications

  • Instabilité antérieure
  • Raideur d’épaule
  • Favorisée par :
  • Luxations récidivantes pour des traumatismes minimes
  • Examen clinique bilatéral et comparatif : recherche une laxité
  • Arthro-TDM : confirmation diagnostique
  • Traitement chirurgical si sévère
  • Age < 25 ans,
  • Lésions osseuses associées
  • Hyperlaxité ligamentaire constitutionnelle
  • Prévenue par une rééducation bien menée
  • Epaule pseudo-paralytique : rupture de la coiffe des rotateurs
  • Diagnostic différentiel : lésion du nerf circonflexe
  • Capsulite rétractile : algodystrophie

Fractures du col de l’humérus

Définition

Trait de fracture au-dessus du bord inférieur de l’insertion du grand pectoral

Classification de Neer

  • Neer I : fracture engrenée
  • Neer II : 2 fragments osseux
  • Neer III : 3 fragments osseux
  • Neer IV : 4 fragments osseux

Anamnèse

  • Terrain : Femme de 50-60 ans, Ostéoporose
  • Mécanisme lésionnel :
  • Indirect : chute sur la paume de la main ou le coude
  • Direct : traumatismes violents : AVP

Examen physique

  • Inspection
  • Palpation
  • Lésions associées
  • Attitude des traumatisés du membre supérieur
  • Face :
  • Profil :
  • Coup de hache externe + abduction
  • Ecchymose thoraco-brachiale
  • Elargissement antéropostérieur
  • Raccourcissement du bras
  • Douleur à la palpation
  • Tête humérale en place (diagnostic différentiel de la luxation)
  • Vasculaires : palpation des pouls périphériques
  • Neurologiques :
  • Tendineuses : rupture de la coiffe des rotateurs
  • Cutanées : embrochage de type Cauchoix I (rare)
  • Nerf circonflexe : contraction deltoïde
  • Plexus brachial : examen comparatif

Paraclinique

  • Radiographies
  • Diagnostic positif : trait(s) de fracture : classification de Neer
  • Lésions associées :
  • Incidences : Epaule de face
  • Profil de Lamy
  • Luxation gléno-humérale
  • Urgence chirurgicale

TDM

En 2ème intention

typeindicationsPrincipes
FonctionnelNeer I, sujet âgéImmobilisation antalgique Rééducation précoce
OrthopédiqueNeer II peu déplacé Sujet âgéRéduction sous AG Immobilisation coude au corps 3-6s Rééducation
ChirurgicalNeer II déplacé Neer III et IV Sujet jeuneRéduction sous AG Contention : embrochage ou plaque vissée ou arthroplastie

Complications

  • Immédiates Cf. lésions associées
  • Secondaires
  • Tardives
  • Déplacement secondaire
  • Infection ostéo-articulaire
  • Raideur
  • Algodystrophie (syndrome épaule-main)
  • Cals vicieux
  • Ostéonécrose aseptique
  • Arthrose et pseudarthrose

Annexe : Syndrome d’embolie graisseuse

Définition

  • Manifestations cliniques et paracliniques induites par l’obstruction des petits vaisseaux par des particules graisseuses
  • Facteurs déclenchants :
  • Fractures (fémur et tibia)
  • Chirurgie orthopédique
  • Circulation extracorporelle

Clinique

  • Intervalle libre de quelques heures ou jours après le facteur déclenchant
  • Clinique :
  • SRIS : fièvre, tachycardie et polypnée
  • Détresse respiratoire aiguë
  • Troubles de la conscience, coma
  • Purpura pétéchial du thorax et du cou
  • Fond d’œil : hémorragies rétiniennes

Paraclinique

  • Biologie :
  • Angio-TDM : embolies pulmonaires
  • IRM cérébrale : signes d’ischémie
  • Syndrome inflammatoire
  • Thrombopénie

Traitement

Traitement préventif et symptomatique

Fractures de jambe

Fractures d’un seul os de la jambe :

Fracture isolée du tibia :Peu fréquentesDéplacement secondaire fréquentTraitement chirurgical

Fracture isolée de la fibula :Recherche systématique d’une fracture de la malléole interne ou d’une entorse du LLI › fracture bimalléolaire

Eliminer une lésion du nerf sciatique poplité externe

Traitement fonctionnel

Définition

Fractures strictement extra-articulaire des deux os de la jambe

Classification

  • Trait
  • Localisation
  • Déplacement
  • état cutané
  • Simple : Transversal, Oblique court ou long Spiroïde
  • Complexe : Bifocal, aile de papillon, Comminutif
  • Métaphysaire
  • Diaphysaire : 1/3 supérieur, 1/3 moyen et 1/3 inférieur
  • Non déplacée
  • Déplacée :
  • Angulation : Varus/Valgus
  • Flessum/ recurvatum Translation ou baïonette Chevauchement
  • Rotation
  • Fractures fermées
  • Fractures ouvertes

Anamnèse

  • Terrain : homme jeune 20-40 ans
  • Principaux antécédents personnels médico-chirurgicaux et familiaux
  • Horaire et circonstances de l’accident
  • Mécanisme lésionnel :
  • Notion de craquement audible
  • Signes fonctionnels :
  • Pré-thérapeutique :
  • Traumatique : traumatisme direct ou indirect
  • Micro-traumatique : Fracture de fatigue
  • Douleur
  • Impotence fonctionnelle totale
  • Horaire du dernier repas
  • Statut vaccinal anti-tétanique

Examen physique

  • Inspection
  • Palpation
  • Lésions associées
  • Recherche une déformation évidente de la jambe
  • Précise l’état cutané
  • Mobilité anormale et douloureuse
  • Crépitation osseuse
  • Bilans articulaires de la cheville et du genou normaux
  • Cutanées :
  • Musculo-périostées :
  • Neuro-vasculaires :
  • Fréquente
  • Facteur de mauvais pronostic : risque d’infections
  • Risque de syndrome des loges
  • Palpation des masses musculaires
  • Rares
  • Examen neuro-vasculaire systématique

Prise en charge

Orientation : Hospitalisation en urgence en orthopédie

traitementindicationsPrincipes
OrthopédiquesImmobilisation : Plâtre cruro-pédieux 6s Botte plâtrée 6 semainesImmobilisation antalgique Rééducation précoce
ChirurgicalFractures déplacées Fractures instables Fractures ouvertesRéduction sous AG Contrôle scopique Ostéosynthèse à foyer ouvert ou fermé Immobilisation plâtrée
Mesures associéesAntalgiques + AINS Mise à jour du statut vaccinal anti-tétanique (SAT-VAT) Rééducation précoce dès le 1ier jour Interdiction de l’appui : décharge par béquilles Anticoagulation Certificat initial descriptif et arrêt de travail Surveillance clinique, biologique et radiologique

Evolution

Favorable avec délai de consolidation de 3-6 mois

Complications

  • ImmédiatesCf. lésions associées
  • Secondaires
  • Tardives
  • Nécrose cutanée
  • Infection locale : ostéo-arthrite, gangrène
  • Déplacement secondaire
  • Complications iatrogènes et thrombo-emboliques
  • Cal vicieux
  • Ostéite chronique
  • Pseudarthrose septique ou aseptique
  • Troubles trophique

CHEZ UN TRAUMATISé DU RACHIS

Examen neurologique (choc spinal ; automatisme médullaire) et du périnée ++ (recherche d’une béance au TR)

Cliché cervical bouche ouverte

Lésions possibles :• C1-C2 : fractures de Jefferson, odontoïde, isthme C2• C3-C7 : entorses (bénigne/grave), luxations (Burst fracture, tassement)• Rachis dorsolombaire : fracture de Chance

Entorse grave = lésion du ligament commun vertébral postérieur : à la radio : antélisthésis ≥ 3mm › arthrodèse et clichés dynamiques à J10

Lésions instables : risque de déplacement secondaire

Composition du SMR :

  • Ligament longitudinal antérieur
  • Disque intervertébral
  • Ligament longitudinal postérieur
  • Ligament jaune
  • Capsule articulaire
  • Ligaments inter- épineux et sus- épineux

Tout traumatisme à haute énergie comporte un traumatisme du rachis jusqu’à preuve du contraire

Introduction

Anatomie

  • Vertical
  • Horizontal
  • AntérieurCorps vertébral (CV)
  • Moyen Mur postérieur du CV + pédicules + articulations
  • Postérieur Lames + apophyses épineuses et transverses
  • Vertèbre
  • SMR Segment mobile rachidien › lésions instables

épidémiologie

  • Sujets jeunes, prédominance masculine
  • Rachis cervical supérieur C1-C2 : Fractures
  • Rachis cervical inférieur C3-C7 : Entorses/luxations et fractures
  • Rachis thoraco-lombaire : Fractures

Mécanismes lésionnels

  • Traumatique AVP, AT, TS, sports à risque (équitation…)
  • AtraumatiqueFracture sur os pathologique

Diagnostic

Sur les lieux

  • Cf. polytraumatisme
  • Maintien de l’axe tête-cou-tronc
  • Examens neurologiques consignés par écrit et signés (avec TR)

Anamnèse

  • Horaire et circonstance de l’accident
  • Mécanisme lésionnel
  • Etat civil
  • Antécédents personnels médico-chirurgicaux et familiaux
  • Prise de traitement
  • Signes fonctionnels
  • Douleurs rachidiennes
  • Gêne respiratoire
  • Paresthésies / faiblesse des membres inférieurs

Examen physique

  • Urgence vitale
  • Neurologique - Score ASIA
  • Rachidien
  • Respiratoire :
  • Cardio-vasculaire :
  • Bilan des lésions associées
  • Paralysie diaphragmatique au-dessus de C4
  • Paralysie des intercostaux de C4 à C7
  • Bradycardie
  • Hypotension artérielle par choc spinal
  • Syndrome radiculaire : niveau lésionnel
  • Syndrome médullaire :
  • Syndrome de la queue de cheval
  • Examen du périnée :
  • Commotion médullaire : récupère en quelques heures
  • Contusion médullaire : mécanisme aléatoire
  • Section médullaire : définitive
  • Rétention aiguë d’urines
  • Priapisme
  • Inspection :
  • Palpation :
  • Ecchymose
  • Déformation localisée
  • Points douloureux des épineuses
  • Contracture des muscles para-vertébraux

Paraclinique

  • 1ère intention
  • 2nde intention
  • Radiographies :
  • TDM si radiographies anormales
  • Angio-TDM si lésion du rachis cervical (étude des carotides)
  • Rachis cervical face + profil + ¾
  • Rachis cervical bouche ouverte
  • Rachis dorsolombaire face + profil + ¾
  • IRM du rachis devant une compression
  • Radiographies dynamiques en l’absence de signes neurologiques

Principales lésions

Rachis cervical

  • Compression
  • Flexion/ distraction (coup du lapin)
  • RotationLuxation ou fracture/luxation unilatérale : instable
  • Fracture-séparation des masses latérales de C1
  • Fracture-tassement : mur postérieur intact : stable
  • Burst fracture : tassement + recul du mur postérieur : instable
  • Tear drop : fracture du coin antéro-inférieur + lésion complète du SMR : instable
  • Fracture de l’odontoïde : instable
  • Fracture des isthmes de C2 : fracture du pendu
  • Entorse bénigne : radiographie normale : stable
  • Entorse grave :
  • Antélisthésis ≥ 3mm
  • Pincement antérieur > 10°
  • Bâillement des articulaires postérieures
  • Ecart inter-épineux anormal

Rachis dorsolombaire

Fracture transversale (fracture de Chance)

Prise en charge

Section médullaire :

  • 1. Choc spinal :
  • 2. Automatisme médullaire :
  • Paralysie flasque
  • Anesthésie à tous les modes
  • Aréflexie
  • RAU
  • Atonie du sphincter anal
  • Rétention aiguë d’urines
  • Syndrome neuro- végétatif : hypotension, bradycardie
  • Syndrome pyramidal
  • Anesthésie à tous les modes
  • Vessie automatique
  • Récupération du réflexe anal
Fonctionnel
IndicationLésions stablesAbsence de signes neurologiques
PrincipesRachis cervical
Collier antalgique 10 jours Auto-rééducation, Antalgiques, AINS Myorelaxant, Arrêt de travail, Certificat initial descriptif Surveillance
Rachis cervical
Repos au lit sur un plan dur jusqu’à sédation des douleurs Corset antalgique Rééducation Surveillance
orthopédique
IndicationIdem fonctionnelTroubles statiques modérés
PrincipesRachis cervical
Minerve cervicale plâtrée 3 moisSurveillance clinico- radiologique
Rachis cervical
Réduction en urgence par manœuvres externes si fracture déplacée Immobilisation par corset plâtrée 3 mois Surveillance
Chirurgical
IndicationLésions instablesSignes de compression médullaire
PrincipesDécompression médullaire Réduction du foyer de fracture Contention : ostéosynthèse +/- greffe osseuse Hémostase Immobilisation par corset plâtré 1-3 mois Rééducation Surveillance

évolution & Complications

Evolution

  • Absence de signes neuro
  • Consolidation osseuse en 3 mois
  • Pas de cicatrisation du SMR : instabilité définitive

  • Signes neurologiques
  • Pronostic fonctionnel dépendant :
  • Niveau lésionnel
  • Caractère complet ou non de la lésion
  • Récupération à 48h

Complications

  • Immédiates Cf. urgences vitales
  • Chirurgie
  • Secondaires
  • Tardives
  • Rachis cervical :
  • Rachis thoraco-lombaire :
  • Peu hémorragique
  • Contrôle difficile des voies aériennes
  • Risque de dysautonomie.
  • Risque hémorragique élevé
  • Dysautonomie rare si lésion < T6
  • Déplacement secondaire : risque neurologique
  • Complications de décubitus et iatrogènes
  • Cals vicieux :
  • Pseudarthrose : exceptionnelle
  • Sténose canalaire : atteinte neurologique
  • Raideur
  • Troubles statiques et séquelles douloureux

Section médullaire :

1. Choc spinal :- Paralysie flasque- Anesthésie à tous les modes- Aréflexie- RAU- Atonie du sphincter anal- Rétention aiguë d’urines- Syndrome neuro- végétatif : hypotension, bradycardie

2. Automatisme médullaire :- Syndrome pyramidal- Anesthésie à tous les modes- Vessie automatique- Récupération du réflexe anal

CHEZ UN TRAUMATISé THORACIQUE

Pas de parallélisme entre les lésions pariétales et endothoraciques

Asymétrie des pouls : dissection aortique

Fractures costales : attention aux lésions spléniques et au pneumothorax

Volet costal : respiration paradoxale

Fracture du sternum : attention à la rupture de l’isthme de l’aorte et la contusion myocardique (troponine et CPK)

Emphysème sous-cutané cervical › rupture trachéo- bronchique › fibroscopie bronchique

Hémoptysie massive › intubation sélective

Pneumothorax, hémothorax

Rupture diaphragmatique avec luxation splénique ou hépatique

épidémiologie

  • Adulte jeune 20-40 ans ; prédominance masculine
  • Contexte de polytraumatisme

Mécanismes lésionnels

Choc direct par compression

  • Mécanisme simple, thorax immobile initialement
  • Lésions pariétales en regard du point d’impact

Choc direct par décélération brutale

  • AVP, chute d’un lieu élevé ; thorax mobile initialement
  • Mécanisme double : écrasement du thorax et décélération
  • Lésions endothoraciques à distance

Blast ou effet de souffle

  • Propagation d’une onde de pression de source mécanique
  • Lésions viscérales diffuses sans lésions pariétales

Stratégies diagnostiques et thérapeutiques

Sur place

Cf. polytraumatisme

Signes de gravité

Détresse respiratoire aiguë

  • Polypnée ou tachypnée, bradypnée ou gasp
  • Signes d’encombrement : bruits anormaux, hémoptysie
  • Emphysème thoracique ou cervical extensif
  • Cyanose
  • Signes neurologiques : troubles de la conscience

Détresse circulatoire

  • Signes de déglobulisation : pâleur cutanéo-muqueuse
  • Signes de choc
  • Signes de tamponnade

Premiers gestes

Réanimation et stabilisation

  • Respiratoire :
  • Hémodynamique :
  • Libération des voies aériennes supérieures
  • Ventilation assistée
  • Assurer la liberté des plèvres
  • Drainage thoracique
  • Réanimation cardio-pulmonaire
  • Remplissage vasculaire
  • Ponction péricardique

Bilan en urgence

  • Pré-transfusionnel
  • Préopératoire : ECG
  • Lésionnel
  • Groupage ABO Ŕ rhésus et RAI
  • NFS
  • Bilan d’hémostase : TP - TCA
  • Radiographie de thorax et de bassin
  • Echographie abdominale

Paraclinique

Stabilisable

  • Bilan des lésions associées
  • TDM thoracique

Non stabilisable

  • ETO au lit en urgence
  • Thoracotomie en urgence

Interrogatoire

  • Circonstances de l’accident (ceinture de sécurité)
  • Délai de prise en charge
  • Traitement déjà effectué
  • Antécédents médico-chirurgicaux
  • Prise de traitement
  • Habitus

Examen physique

Thoracique

  • Inspection
  • Palpation
  • Percussion :
  • Auscultation :
  • Plaie
  • Déformation
  • Turgescence jugulaire
  • Fracture isolée, volet costal
  • Emphysème sous-cutané
  • Tympanisme : pneumothorax
  • Matité : hémothorax
  • Diminution du murmure vésiculaire
  • Frottement pleural

Extra- thoracique

  • Asymétrie :
  • Recherche d’une hémoptysie
  • Bilan des lésions associées
  • Pouls périphériques
  • Pression artérielle aux 2 bras

Paraclinique

  • Pré-transfusionnel
  • Préopératoire : ECG,
  • Lésionnel :
  • Groupage ABO Ŕ Rhésus et RAI
  • NFS
  • Bilan d’hémostase : TP - TCA
  • TDM thoracique
  • Radiographie de thorax et du bassin
  • Echographies abdominale et cardiaque

Prise en charge initiale

  • LVAS, O2, libération des plèvres (drain thoracique)
  • Stabilisation hémodynamique : remplissage
  • Traitement antalgique adapté
  • Traitement spécifique de la lésion
  • Surveillance clinique et paraclinique

Principales lésions

Pleural

Hémothorax

  • Argument de fréquence : 2/3 des traumatismes pleuraux
  • Matité à la percussion, diminution du MV
  • Radio ou TDM : confirmation diagnostique
  • Diagnostic différentiel : rupture diaphragmatique avec luxation splénique/hépatique intra-thoracique
  • Prise en charge :
  • Minime : surveillance
  • > 200mL : drainage
  • > 1,5L/24h : thoracotomie

PNO

  • Plaie du parenchyme pulmonaire
  • Douleur thoracique, immobilité d’un hémithorax, dyspnée
  • Tympanisme à la percussion, diminution du MV
  • Radio ou TDM : confirmation diagnostique
  • Prise en charge :
  • Drainage
  • Thoracotomie si bullage > 4 jours

Paroi thoracique

Fractures costales isolées

  • Bénignes si :
  • Douleurs pariétales accrues par la respiration/la palpation
  • Radio de thorax + grill costal : recherche de complications
  • Côtes flottantes : rechercher traumatisme foie/rate/reins…
  • Pas de comorbidités respiratoires
  • Pas de lésions associées

Volets thoraciques

  • Existence sur 3 étages costaux consécutifs de 2 foyers de fracture au niveau de chaque arc costal
  • Radiographie de thorax
  • Fibroscopie bronchique (intégrité bronchique)
  • Prise en charge :Hospitalisation, Antalgie, Ventilation en PEP, Ostéosynthèse, Kinésithérapie et aspirations
  • évolution le plus souvent favorable
  • Complications :
  • Volets antérieurs de part et d’autre du sternum
  • Volets latéraux : respiration paradoxale : épuisement
  • Volets postérieurs : stabilisés par les muscles
  • Hémothorax,
  • Pneumothorax suffoquant

Fracture du sternum

  • Douleur, marche d’escalier à la palpation
  • Recherche d’une respiration paradoxale : volet antérieur
  • Radio de thorax et TDM : confirmation diagnostique
  • Recherche d’une contusion myocardique associée
  • Prise en charge : ostéosynthèse

Rupture du diaphragme

  • Coupole diaphragmatique gauche > 90% des cas
  • Bruits hydro-aériques à l’auscultation thoracique
  • Radio de thorax et TDM : confirmation diagnostique
  • Prise en charge : suture chirurgicale en urgence

Contusion pulmonaire

  • Douleur thoracique, polypnée, hémoptysie
  • Syndrome de condensation à l’auscultation
  • Radio de thorax et TDM : sd alvéolaire (dg différentiel = pneumopathie)
  • Risque de détresse respiratoire aiguë
  • Prise en charge : intubation et ventilation assistée

Lésions des voies aériennes

  • Rares mais mortelles dans 30% des cas
  • Rupture de la paroi trachéo-bronchique par écrasement/cisaillement
  • Pneumothorax associé à un emphysème cervico-médiastinal extensif
  • Radio de thorax : pneumomédiastin
  • Fibroscopie bronchique en urgence
  • Prise en charge : urgence chirurgicale

Rupture de l’isthme aortique

  • Rupture à la jonction crosse aortique mobile-aorte thoracique fixée
  • Détresse cardio-circulatoire et asymétrie des pouls
  • Imagerie :
  • Urgence chirurgicale, 70% de décès
  • Radiographie : Elargissement du médiastinDisparition bouton aortique
  • TDM : flap intraluminal et faux chenal

Traumatisme cardiaque

  • Péricardique :
  • Contusions myocardiques : ECG + ETO + élévation des enzymes cardiaques
  • Valvulopathies traumatiques : insuffisance aortique ++
  • Rupture cardiaque exceptionnellement
  • Diagnostic échographique
  • Ponction évacuatrice

Œsophage

  • Emphysème cervical + syndrome infectieux sévère et précoce
  • Radio de thorax + fibroscopie œsophagienne
  • Urgence chirurgicale

Canal thoracique

PLAIES DE LA MAIN

Main dominante, profession

Bagues à retirer

Lésions tendineuses : effet ténodèse et testing des tendons fléchisseurs superficiel et profond

Plaie en regard d’une articulation = plaie articulaire › ATB

Lésions nerveuses : test de Weber, test de la motricité :- Radial : extenseurs des doigts et poignet- Ulnaire : adduction du V, signe de Froment- Médian : opposition I-V

Radiographie de la main et du poignet : corps étrangers

Urgence thérapeutique : pronostic fonctionnel

Exploration chirurgicale au bloc sous AG et garrot pneumatique : parage (débridement), exploration, nettoyage + désinfection, réparation

Immobilisation après réparation nerveuse, tendineuse, vasculaire

SAT-VAT

Signe de Froment :

Flexion compensatrice de l’IP du pouce dans les efforts de serrage pouce- index

Témoin de l’affaiblissement du muscle adducteur du pouce

Antibiothérapie prophylactique :

Augmentin 4 jours, Souillure tellurique, Fracture ouverte, Plaie articulation/ tendon

Morsure :- Plaie importante- Morsure de chat- Délai de prise en charge > 10h

épidémiologie & Rappels anatomiques :

épidémiologie

  • 500 000 par an, accidents de travail, accidents domestique
  • Type de plaie :
  • Plaie nette : simple sans perte de substance (couteau, verre…)
  • Plaie contuse : Complexe : écrasement/dilacération Risque de nécrose
  • Amputations

Musculaire

  • Thénar : court abducteur, opposant, court fléchisseur et adducteur du I
  • Hypothénar : abducteur, court fléchisseur, opposant du V et court palmaire

Innervation

  • Nerf médian :
  • Nerf ulnaire :
  • Nerf radial :
  • Thénar
  • Fléchisseurs profond et superficiel des doigts
  • Long fléchisseur du I
  • Hypothénar
  • Interosseux palmaires/dorsaux et lombricaux
  • Extenseurs des doigts
  • Court et long extenseur du I Long abducteur du I
  • Extenseur du II, extenseur du V

Diagnostic

Anamnèse

  • Antécédents personnels médico-chirurgicaux et familiaux
  • Prise de traitement
  • Habitus : Main dominante, Profession
  • Mécanisme lésionnel
  • Heure du traumatisme
  • Préthérapeutique :
  • Heure du dernier repas
  • Statut vaccinal antitétanique

Avant toute anesthésie : examen avec schéma daté et signé

Examen physique

Cutané

Localisation, classification, lésions associées

Tendons

Extenseurs

  • Plaie de la face dorsale
  • Doigts : perte de l’effet ténodèse du poignet
  • Déficit de l’extension de l’IPP : boutonnière
  • Déficit de l’extension de l’IPD :
  • IP du pouce : déficit de l’extension
  • Mallet finger
  • Evolue vers aspect en col de cygne

Fléchisseurs

  • Déficit de l’IPP : fléchisseur superficiel
  • Déficit de l’IPD : fléchisseur profond
  • Déficit de l’IP du pouce : long fléchisseur du I

Sensitif

  • Test de sensibilité au tact
  • Test de discrimination de Weber de 2 points : normale < 4mm

Moteur

  • Nerf médian :
  • Nerf ulnaire :
  • Nerf radial :
  • Test d’opposition du pouce
  • Signe de Froment
  • Adduction du V
  • Interosseux
  • test des extenseurs

Lésions associées

  • Vasculaire :
  • Articulaire : toute plaie dorsale en regard d’une articulation est une plaie ostéo-articulaire jusqu’à preuve du contraire
  • Palpation des pouls capillaires
  • Mesure du temps de recoloration cutané

Paraclinique

  • Exploration chirurgicale
  • Radiographie main et poignet : recherche d’un corps étranger
  • Bilan pré-opératoire
  • Plaie profonde difficilement explorable
  • Lésion d’élément noble (nerf, capsule articulaire…)
  • Plaie avec perte de substance
  • Plaie avec corps étranger
  • Plaie souillée à haut risque infectieux, morsure
  • Injection sous pression

Prise en charge dans les 24 premières heures

Urgence : pronostic fonctionnel engagé

Sur les lieux

  • Protéger la main :
  • Amputation :
  • Retrait des bagues et bijoux
  • Contrôle de l’hémorragie : pansement compressif
  • Pansement stérile
  • Récupération et lavage du fragment amputé
  • Placer dans un sac lui-même dans un sac de glace
  • Jamais au contact direct de la glace

Symptomatique

Antalgie, lavage, détersion et pansement stérile

Chirurgical

  • Sous anesthésie générale et garrot pneumatique
  • Débridement : lavage + brossage + parage
  • Exploration : bilan lésionnel
  • Réparation :
  • Suture + immobilisation
  • Lésions vasculaires : urgence absolue
  • Lésions nerveuses et tendineuses : urgences relatives

Préventif

  • Surélévation de la main en prévention de l’œdème
  • Rééducation précoce par mobilisation protégée
  • Antibiothérapie
  • Mise à jour du statut vaccinal antitétanique : SAT-VAT

Mesures associées

Déclaration accident de travail, arrêt de travail

Surveillance

Clinique quotidienne : douleurs, cicatrisation, saignements, inflammation

DEVANT UNE PLAIE DES PARTIES MOLLES

Particularités pédiatriques :

- Rechercher une maltraitance- Administration d’un antalgique : paracétamol et/ou codéine- Explication à l’enfant et aux parents- La prise en charge ne diffère pas de celui de l’adulte SAUF pour l’usage des antiseptiques (CI de la polyvidone iodée)

Patient refusant les soins :

Juridiquement compétent :- Information- Attestation de refus de soins- MAIS remise de certificats et d’ordonnances

Si juridiquement non compétent : -Rechercher une étiologie organique (TC)- Contention physique et ou chimique

Conduite à tenir

Anamnèse

  • Mécanisme et heure du traumatisme
  • Statut vaccinal antitétanique : SAT-VAT Anamnèse - Antécédents médico-chirurgicaux
  • Prise de traitement anticoagulant ou immunosuppresseur
  • Produits appliqués sur la plaie

Soins initiaux

  • Antalgie, anesthésie loco-régionale si possible
  • Lavage
  • Pansement sommaire stérile si possible

Examen physique

  • Signes de gravité : hémodynamique, neurologique, respiratoire
  • Examen locorégional :
  • Examen vasculo-nerveux
  • Recherche d’une atteinte de tissus nobles

PRISE EN CHARGE

  • Débridement de la plaie :
  • Antibiothérapie prophylactique selon indications
  • Evaluation du risque rabique en cas de morsure
  • Parage et suture en l’absence de contre-indication
  • Lavage au sérum physiologique
  • Brossage avec un antiseptique
  • Parage des tissus nécrosés

Sortie

  • Consultation à 48h
  • Ablation des fils à J15

Complications

  • Locales : infection, abcédation, déhiscence des berges, esthétiques
  • Fonctionnelles : névrome, rupture tendineuse
  • Locorégionales : fasciite, gangrène, ostéite, arthrite
  • Générales : bactériémie

Spécificités topographiques

Tête et cou

  • Exploration :
  • Moindre risque infectieux
  • Neurologique :
  • Globes oculaires et voies lacrymales
  • Vaisseaux faciaux
  • Canal de Stenon
  • Sensitivité : V
  • Motricité : VII

Cuir chevelu

  • Pas de rasage
  • Haut risque hémorragique

Membres

Pas de suture des fascias en prévention du syndrome des loges

Ongles

  • Avulsion : repositionnement et point en U retiré à 3 semaines
  • Hématome sous-unguéal : percer l’ongle avec un trombone chauffé

Thorax

Drainage de l’hémithorax si instabilité hémodynamique

Abdomen

  • Echographie voire TDM si plaie perforante
  • Intervalle libre pour les lésions d’organe creux

Périnée

TDM voire rectoscopie

Organes génitaux

Exploration chirurgicale

  • Asepsie ++
  • 1er, 2nd (superficiel et profond) et 3ème degré
  • Surface corporelle : règle des 9 de wallace ; grave si > 20%
  • USB : grave si > 100
  • Risque vital : face, VADS, périnée, brulures circulaires des membres
  • Complications : troubles hydroélectrolytiques, dénutrition, infection, intoxication au CO et au cyanure
  • VVP en peau saine
  • Dans le bilan : HbCO, CPKmb, ECG, protidémie
  • Antalgiques ++
  • Régime hyper- protidique, hypercalorique, hydratation
  • Autogreffe cutanée
  • SAT-VAT++

CHEZ UN BRÛLé

épidémiologie & Etiologies

épidémiologie

  • 500 000 personnes victimes de brûlures par an en France
  • Accidents domestiques (60%), accident du travail (20%), AVP…

Etiologies

  • ThermiquesLiquides, corps chauds, gaz chauds, arc électrique…
  • Autres Brûlures chimiques, électriques, radiations ionisantes

Profondeur des brûlures

PREMIER degré

  • HistologieAtteinte superficielle de l’épiderme
  • Clinique Erythème « coup de soleil »
  • évolutionGuérison spontanée sans séquelle

second degré

SuperficielProfond
HistologieDestruction épidermiqueAtteinte du derme profond
CliniquePhlyctènes Peau rouge Douleur intensePhlyctènes Peau pâle Hypoesthésie
EvolutionBonne cicatrisation sans cicatriceCicatrisation aléatoire

troisième degré

  • Histologie Destruction totale du derme
  • Clinique
  • Evolution Cicatrisation spontanée impossible
  • Escarre noirâtre plus ou moins rigide
  • Anesthésie totale

évaluation de la gravité

Circonstances de l’accident

  • Nature de l’agent vulnérant, domestique ou accident de travail
  • Délai de prise en charge, traitement local entrepris

Terrain

Age, antécédents médico-chirurgicauxPrise de traitement

Brûlure

  • Profondeur
  • Surface
  • Règles des 9 de Wallace

Brûlure grave si > 20%

Pronostic vital si > 40%

  • Indice de Beaux :

Age + % de surface cutanée brûlée

Grave si > 100

  • Score UBS

%SCT + 3 x %SCT au 3ème degré

Grave si > 50, pronostic vital si > 150

  • Siège
  • Vital :
  • Risque fonctionnel : paupières, bouche…
  • Face : risque d’asphyxie
  • Périnée : surinfection
  • Brûlures circulaires : ischémie

Toxiques

  • Intoxication au CO : troubles de la conscience
  • Intoxication au cyanure : présence de suie sur les muqueuses et les crachats

évolution & Complications

Précoces

  • Détresse respiratoire
  • CollapsusNécessité de remplissage
  • TraumatismesBilan des lésions associées cf. polytraumatisé
  • Troubles du rythme
  • Métaboliques
  • OculairesIrrigation abondante et prolongée
  • Inhalation de fumées : SDRA
  • Brûlures de la face et du cou : œdème asphyxique
  • Brûlures chimiques et électriques
  • Hyperkaliémie par rhabdomyolyse
  • RhabdomyolyseBrûlure des muscles, Décubitus prolongé, Insuffisance rénale aiguë
  • Hypothermie

Secondaires

  • Infection
  • DénutritionRenutrition hypercalorique et hyperprotidique
  • DécubitusCf. item 116
  • AutresIntoxication au CO, respiratoire, digestive…
  • Complication majeure
  • Précautions et manipulations stériles

Tardives

  • Cutanées
  • ArticulairesRaideur articulaire, attitude vicieuse
  • Autres
  • Cicatrices et fragilité cutanée
  • Prurit
  • Cancers : carcinome épidermoïde sur cicatrice
  • Mutilations (doigt, nez, oreille)
  • Dépression

Prise en charge

Sur les lieux

  • Eviction de l’agent vulnérant
  • Appel du SAMU
  • Refroidir la brûlure à l’eau froide
  • Pansements occlusifs des zones brûlés
  • Asepsie rigoureuse
  • Voie veineuse périphérique en peau saine
  • Prise en charge initiale des détresses vitales

Hospitalisation

  • Chirurgie plastique : brûlures > 20% chez l’adulte et > 10% chez l’enfant
  • Réanimation : brûlures > 40% ou > 150 UBS

Bilan paraclinique

  • NFS, TP-TCA
  • Fonctions rénale et hépatique
  • Glycémie
  • Protidémie
  • Groupage ABO Ŕ rhésus Ŕ RAI
  • CPK/LDH, myoglobinurie
  • Gaz du sang-lactates
  • HbCO
  • ECG
  • Radiographie de thorax
  • Fibroscopie bronchique si intoxication au cyanure : bilan lésionnel

Symptomatique

  • Réanimation hydroélectrolytique :

20mL/kg la 1ère heure

2mL/kg/% de surface cutanée brulée (SCB) les 8h suivantes

0,5mL/kg/% +/- albumine 0,5mL/kg/% pendant les 16h

  • Antalgiques adaptés à l’EVA
  • Traitement local :
  • Renutrition parentérale hypercalorique
  • 1er degré : pommade calmante : trolamine - Biafine®
  • 2nd degré : hydrocolloïdes ou hydrocellulaires
  • Brûlures infectées : sulfadiazine argentique - Flammazine®

Mesures associées

  • Infectieux : Antibioprophylaxie non systématique,
  • Mise à jour du statut vaccinal antitétanique SAT-VAT
  • Anxiolytiques
  • Prévention des complications de décubitus :
  • Atmosphère chaude
  • Soutien psychologique
  • Anticoagulation préventive
  • Kinésithérapie

Surveillance

  • Clinique :
  • Paraclinique : biologique et radiologique
  • Hémodynamique
  • Température
  • Hydratation
  • Etat nutritionnel
  • Examen cutané local

Phase secondaire

  • Traitement conservateur :
  • Traitement chirurgical
  • 1er et 2nd degré superficiel
  • Cicatrisation dirigée
  • 2nd degré profond et 3ème degré
  • Excision-greffe précoce
  • Incision de décharge : prévention syndrome des loges

CHEZ UN POLYTRAUMATISé

Plusieurs traumatismes dont au moins un met en jeu le pronostic vital

Respect de l’axe tête- cou-tronc +++

Glasgow < 8 › intubation orotrachéale

En 1er : éliminer une urgence hémodynamique, respiratoire ou neurologique ; puis bilan lésionnel complet (crâne, thorax, abdomen, rachis, cutané, pelvis et membres)

Patient instable : radiographies (thorax + bassin) + fast- échographie recherchant des épanchements (plèvre, péricarde, splénique, hépatique, Douglas)

Patient stabilisable : TDM corps entier après radiographies du bassin et du thorax pour éliminer les urgences

Patient stable : idem + rachis cervical et dorsolombaire +/- autres

Attention : pas de sonde urinaire si traumatisme pelvien

Catégories de polytraumatisés
Catégorie 1Collapsus persistant malgré un remplissage Bloc opératoire en urgence Examens (FAST- écho, radiographie thoracique et bassin) sur table opératoire
Catégorie 2Collapsus stabilisé par remplissage Body-TDM
Catégorie 3Patient stable Body-TDM

Introduction :

Définition

  • Traumatisme grave qui associe une ou plusieurs lésions cranio-cérébrales, thoraciques, viscérales ou osseuses dont au moins une met en jeu le pronostic vital par son retentissement respiratoire, CV immédiatement ou les jours suivants
  • Toute victime d’un traumatisme haute cinétique quelles que soient les lésions

épidémiologie

  • 2ème cause de mortalité chez les jeunes ; prédominance masculine
  • Etiologies : AVP, accidents de travail, tentatives d’autolyse
  • 50% de décès dans la première heure

Témoins de haute cinétique

  • Ejection du véhicule
  • Co-victime décédée
  • Chute > 6m
  • Victime projetée ou écrasée
  • Blast
  • Absence de casque, pas de ceinture de sécurité
  • Vitesse estimée élevée

Conduite à tenir sur les lieux de l’accident :

Protéger

Baliser dans les deux sens de la circulation

Alerter

Centre 15, services de police :

  • Lieu et circonstances de l’accident,
  • Nombre et type de blessés
  • Existence de danger immédiat (incendie…)

Secourir

  • Tout polytraumatisé est un traumatisé du rachis jusqu’à preuve du contraire
  • Respect de l’axe tête-cou-tronc et mettre le blessé à l’abri
  • Libération des VAS :
  • Débuter la réanimation cardio-pulmonaire
  • Contrôle des hémorragies externes par compression
  • Position latérale de sécurité
  • Ablation d’un corps étranger

Urgences vitales

  • Cardio- circulatoire
  • Respiratoire
  • Neurologie
  • Collapsus cardio-vasculaire : hypotension et tachycardie
  • Pâleur
  • Marbrures, froideur des téguments
  • Mesure de la SaO2
  • Signes de lutte
  • Polypnée, dyspnée
  • Cyanose
  • Etat de conscience (Glasgow)
  • Réflexes du tronc cérébral
  • Etat des pupilles

Bilan lésionnel

  • Bilan lésionnel rapide après déshabillage
  • Cranio-facial :
  • Rachis : recherche de points douloureux
  • Thorax :
  • Abdomen :
  • Bassin : recherche d’une fracture par pression sur le bassin
  • Membres : recherche de foyers de fractures
  • Etat cutané : plaie, hémorragie
  • Glycémie et hémoglobinémie capillaires
  • Plaie hémorragique, embarrure
  • Fuite de LCR
  • Emphysème sous-cutané
  • Plaie costale, épanchement pleural
  • Souffle cardio-vasculaire
  • Matité des flancs
  • Défense, douleur

Mise en conditions et transfert

  • Transport dans un matelas coquille et collier cervical rigide
  • Conditionnement :
  • Oxygénothérapie
  • Remplissage vasculaire +/- amines vasopressives
  • Contrôle des hémorragies externes par pansements compressifs stériles
  • Immobilisation des foyers de fracture dans des attelles
  • Prévention de l’hypothermie par couverture de survie
  • Antalgiques de niveau adapté, anxyolyse
  • Surveillance :
  • 2 voies veineuses périphériques ≥ 18G
  • Scope cardio-tensionnel
  • Scope SpO2 et CO2
  • Intubation orotrachéale selon les cas
  • Sonde naso-gastrique (sauf traumatisme facial)
  • Sonde urinaire (sauf traumatisme pelvien)
  • Scope :
  • Micro-hématocrite, glycémie capillaire
  • fréquence cardiaque, pression artérielle
  • SpO2 ECG
  • Glasgow

Prise en charge hospitalière

Clinique

  • Compléter l’interrogatoire de l’entourage, examen de la feuille de ramassage
  • Examen physique complet à la recherche d’urgences vitales

Paraclinique

Imagerie

  • Tous les patients
  • Patient stable
  • Patient instable
  • Radiographies :
  • Echographie abdominale
  • Thorax de face
  • Bassin de face
  • Rachis cervical bouche ouverte
  • Foyers de fractures
  • Body-scan :
  • TDM cérébrale non injectée
  • TDM rachis cervical et dorso-lombaire
  • TDM abdomino-pelvienne injectée
  • Radiographies :
  • Echo abdominale rapide (FAST-écho)
  • Thorax de face
  • Bassin de face

Biologie

  • Bilan pré-transfusionnel : Gr-Rh-RAI
  • Hémostase : NFS - TP-TCA
  • Glycémie
  • Fonctions vitales :
  • Toxiques (OH)
  • hCG chez la femme
  • Ionogramme, fonction rénale
  • Bilan hépatique : foie de choc
  • Troponine
  • Gaz du sang et lactates
  • CPK

Autres

ECG

Hiérarchisation

  • 1. Traitement des urgences vitales
  • 2. Traitement des urgences fonctionnelles
  • 3. Traitement de toutes les autres lésions
  • Neurologiques : HSD avec signes d’engagement
  • Cardio-circulatoires : hémorragie interne ou externe
  • Respiratoires : Hémopneumothorax compressif
  • Digestive : choc hémorragique sur traumatisme splénique
  • Ischémie d’un membre
  • Fractures du rachis avec complications neurologiques
  • Luxations et fractures ouvertes

CHEZ UN TRAUMATISé ABDOMINAL

  • Si plaie, exploration chirurgicale au bloc ; si péritoine ouvert › Laparotomie
  • BU++ › recherche d’une hématurie
  • Atteinte splénique : hématome sous- capsulaire, choc hémorragique par rupture › embolisation artères spléniques en 1ière intention ; si échec ou instabilité : splénectomie + vaccination + antibioprophylaxie
  • Rupture d’organes creux › Pneumopéritoine

Traumatismes abdominaux

Tout traumatisé abdominal est un polytraumatisé

Contusions abdominales

  • Lors de décélération brutale (AVP, choc) : cisaillement
  • Rupture des organes pleins, des pédicules : hémorragies massives

Traumatismes pénétrant

  • Lésions des organes creux principalement
  • Lésions sur le trajet et à distance (onde de choc des armes à feu)

Diagnostic positif

Examen général

Cf. examen, bilan et prise en charge du polytraumatisé

Examen abdominal

  • Inspection
  • Palpation
  • BU : Recherche d’une hématurie : atteinte rénale et des voies urinaires
  • Ecchymoses, hématomes, brûlures
  • Plaies avec orifice d’entrée et de sortie
  • Eviscération
  • Distension abdominale
  • Défense, contracture
  • Matité/météorisme
  • Côtes flottantes et instabilité du bassin
  • Touchers pelviens et examen des organes génitaux externes

Prise en charge

  • Réanimation : Réanimation d’un choc cf. item 328
  • Antibiothérapie
  • En cas de péritonite ou de contusion abdominale grave
  • Active sur les bacilles gram négatif : Augmentin® + aminoside

Chirurgie

  • Laparotomie exploratrice en cas de choc non contrôlé
  • Artério-embolisation : sans retarder la laparotomie
  • Traitement conservateur en cas de stabilité : surveillance continue en réanimation

Exemples de traumatismes abdominaux

Traumatismes spléniques

  • Classification
  • Traitement
  • Complications
  • I : Lésions capsulaires sans atteinte parenchymateuse
  • II : Hématome intra-parenchymateux ; intégrité du hile
  • III : Fracture splénique avec atteinte du hile
  • IV : Eclatement de la rate ou rupture pédiculaire
  • V : Destruction d’un lobe > 75%
  • VI : Avulsion hépatique
  • Conservateur
  • Chirurgical
  • Stabilité hémodynamique
  • Surveillance clinique et paraclinique en réanimation
  • Instabilité hémodynamique
  • Packing hépatique
  • Choc hémorragique
  • Abcès hépatique
  • Hémobilie et fistule biliaire

Traumatismes pénétrants

  • Plaie non pénétrante (péritoine intact) › parage + suture
  • Plaie pénétrante :
  • Mesures associées : antibioprophylaxie + SAT-VAT
  • Exploration chirurgicale
  • Toilette péritonéale, résection-suture des lésions

Complications

Immédiates

Choc hémorragique

Précoces

  • Infectieuses : péritonite secondaire par perforation, fistule d’un organe creux
  • Rupture de rate en 2 temps suite à un hématome sous-capsulaire
  • Ischémie-nécrose digestive : pneumopéritoine
  • Pancréatite
  • Hémobilie, fistule biliaire

Tardives

  • Abcès sous-phrénique : Signes infectieux + Abdomen chirurgical +/- signes pleuro-pulmonaires
  • Faux kystes du pancréas en cas de traumatisme pancréatique

TRAUMATISMES OCULAIRES

Attention au corps étranger intraoculaire

Signe de Seidel à la lampe à fente

Si suspicion de CE, CI du tonomètre à aplanation, IRM et du verre à 3 mirroirs

SAT-VAT

Examens contre- indiqués en cas de perforation oculaire :

  • IRM
  • Echographie
  • Mesure du tonus
  • FO au verre à 3 miroirs

Contusions du globe oculaire

Contusion du segment antérieur

  • Cornée
  • Conjonctive
  • Chambre antérieure
  • Iris
  • Cristallin
  • Hypertonie
  • Erosion visible à l’instillation de fluorescéine
  • Antibioprophylaxie par collyre
  • Hémorragie sous-conjonctivale
  • Eliminer un corps étranger
  • Hyphéma
  • Régression spontanée
  • Irido-dialyse : désinsertion à la base de l’iris
  • Rupture du sphincter
  • Mydriase post-traumatique
  • Subluxation ou luxation complète du cristallin
  • Cataracte post-traumatique (à distance)
  • Lésion traumatique de l’angle irido-cornéen

Contusion du segment postérieur

  • Œdème rétinien
  • Hémorragie intra- vitréenne
  • Déchirure rétinienne
  • Rupture choroïde
  • Œdème de Berlin
  • BAV évoluant le plus souvent vers la guérison
  • Fond d’œil non visible
  • Evolue favorablement
  • Risque de décollement de rétine
  • Prophylaxie par photocoagulation des déchirures
  • BAV séquellaire définitive

Rupture du globe

  • Prise en charge en urgence
  • Mauvais pronostic même après suture

Traumatisme perforant

  • Signe de Seidel :
  • Exploration chirurgicale si plaie profonde
  • Radiographie orbitaire : ne pas méconnaître un corps étranger
  • Extériorisation de vitrée sur la cornée
  • Le vitré « lave » la fluorescéine

Corps étranger intraoculaire

Corps étranger superficiel

  • Symptômes unilatéraux :
  • Recherche systématique en retournant la paupière supérieure
  • Conjonctivite
  • Kératite

Corps étranger intraoculaire

  • Visualisation de la porte d’entrée
  • Recherche du trajet
  • Recherche du corps étranger fond d’œil

Paraclinique

  • Radiographies ou TDM orbitaire
  • IRM contre-indiquée

Complications

  • Précoces
  • Tardives
  • Endophtalmie
  • Décollement de rétine
  • Cataracte traumatique
  • Ophtalmie sympathique : uvéite auto-immune controlatérale
  • Sidérose et chalcose :
  • Atteintes rétiniennes toxiques
  • Sidérose : corps étranger ferrique
  • Chalcose : corps étranger cuivrique

Brûlures oculaires

Formes cliniques

  • Thermique
  • Acide
  • Basique
  • UV
  • Photo- traumatisme
  • Protection par le film de larmes : rarement graves
  • Brûlures graves si atteinte des paupières ou des annexes
  • Brûlures graves si pH < 2,5
  • Destruction des cellules par saponification
  • Pénétration intraoculaire par saponification
  • Brûlures graves (ammoniaque ++)
  • Ophtalmie des neiges
  • Apparaît avec 6-8h de décalage
  • Kéraite ponctuée superficielle : piqueté fluorescéine positif
  • Guérison sans séquelle en 48h
  • Secondaire à l’observation d’une éclipse
  • Atteinte maculaire pouvant évoluer vers une cicatrice
  • Baisse d’acuité visuelle définitive

Classification de Roper-Hall

  • Examen à la fluorescéine :
  • Désépithélialisation cornéenne
  • Atteinte du stroma cornéen
  • Ischémie conjonctivale

Prise en charge

  • Mesure du pH oculaire à la bandelette
  • Lavage en urgence :
  • Collyre corticoïde en prévention de la réaction inflammatoire
  • Le plus précoce possible
  • Abondant (1L) au sérum physiologique
  • Long : au moins 20 à 30 minutes

CHEZ UN TRAUMATISé DES MEMBRES

Mécanisme lésionnel, Main dominante, Heure du dernier repas, Profession, Heure de l’accident, SAT-VAT

Complications :• Immédiates : Cutanées, vasculaires (ischémie aiguë = angio-TDM), nerveuses, syndrome des loges, embolie graisseuse• Secondaires : Déplacement secondaire, infection, syndrome des loges• Tardives : Pseudarthrose septique et aseptique, cal vicieux, arthrose, ostéite chronique, algodystrophie, ostéonécrose

Traitement fonctionnel / orthopédique / chirurgical : réduction, contention et immobilisation

HBPM si atteinte des membres inférieurs

Rééducation ++

Contrôle radio

Fractures de la clavicule

Généralités

Homme jeune, sportif

Mécanismes lésionnels

  • Indirect
  • Direct Traumatisme direct violent : AVP
  • Mécanisme le plus fréquent
  • Chute sur le moignon de l’épaule

Classification

Selon le siège : 1/3 moyen (75%), 1/3 externe, 1/3 interne

Anamnèse

  • Mécanismes lésionnel évocateur
  • Signes fonctionnels : douleur + impotence fonctionnelle

Examen physique

  • Inspection
  • Palpation
  • Lésions associées
  • Attitude des traumatisés du membre supérieur
  • Abaissement du moignon de l’épaule
  • Diminution de la distance acromio-sternale
  • Saillie sous-cutanée de l’extrémité distale
  • Antépulsion du moignon de l’épaule
  • Douleurs et mobilité du foyer de fracture
  • Mobilité conservée de l’articulation
  • CutanéesOuverture fréquente Cauchoix 1
  • Vasculaires Palpation des pouls périphériques
  • Neuro Examen neurologique systématique
  • PneumoRisque de pneumothorax : auscultation
  • OsseusesSyndrome omo-cléïdo-thoracique

Radiographies

  • IncidencesDéfilé claviculaire + face et profil de Lamy + thorax de face
  • Résultats
  • Autres Lésions associées : pneumothorax, fractures costales
  • Trait de fracture : 1/3 moyen
  • Raccourcissement et chevauchement des fragments

Prise en charge

typeindicationsPrincipes
OrthopédiqueFracture déplacée Fracture non déplacéeRétropulsion par bandage en 8 pendant 3-6 semaines
ChirurgicalFractures compliquée, bilatérale Fracture du ¼ externe Pseudarthrose secondaireEmbrochage percutané Plaque vissée
Les deuxSurveillance clinique : tolérance, efficacité et complications Surveillance radiologique : défilé claviculaire J8, J21 et J45 Antalgiques, rééducation précoce

Complications

  • Secondaires
  • Tardives
  • Nécrose cutanée en regard de la saillie du fragment interne
  • Déplacement secondaire
  • Cals vicieux hypertrophiques
  • Algodystrophie (syndrome épaule-main) et pseudarthrose

Les disjonctions acromio-claviculaires

Physiopathologie

  • Mécanisme lésionnel : indirect par chute sur le moignon de l’épaule

Interrogatoire

Homme jeune 20-30 ans, mécanisme lésionnel évocateur

Stades

Stade I — Entorse bénigne
LésionDistension du ligament acromio- claviculaire
CliniqueInterligne douloureuseŒdème, ecchymose
Radios standardsNormale
Radios dynamiquesNormale
Stade II — Entorse grave et subluxation, acromio-claviculaire
LésionRupture du ligament acromio- claviculaire
CliniqueStade IMobilité en touche de piano
Radios standardsSubluxation
Radios dynamiquesAugmentation +
Stade III — Luxation acromio-claviculaire
LésionRupture des ligaments A-C et coraco-claviculaire
CliniqueStade IITiroir antéropostérieur
Radios standardsLuxation +
Radios dynamiquesAugmentation ++
Stade iv — Luxation acromio-claviculaire
LésionRupture des ligaments A-C et coraco-claviculaire
Cliniqueidem Stade IIISignes majorés
Radios standardsLuxation ++
Radios dynamiquesAugmentation +++

Prise en charge

typeindicationsPrincipes
OrthopédiqueStades I et IIImmobilisation par écharpe coude au corps 3 semaines
ChirurgicalStades III et IVLigamentorraphie + embrochage acromio-claviculaire Immobilisation coude au corps
Les deuxSurveillance clinique : tolérance, efficacité et complications Surveillance radiologique : défilé claviculaire J8, J21 et J45 AT, antalgiques, rééducation précoce

Luxations gléno-humérales

Antéro-interne sous-coracoïdienne

Attitude des traumatisés du membre supérieur

Abduction-rotation externe irréductible (signe de Berger)

Signe de l’épaulette, coup de hache externe, comblement du sillon delto-pectoral

Evaluer sensibilité et motricité du moignon de l’épaule (nerf circonflexe) et ROT bicipital (nerf musculo- cutané)

Rx : encoche de Malgaigne, éculement de la glène, recherche d’une fracture du col

Réduction par manœuvre externe et radio de contrôle

Risque de récidive et de raideur

  • Luxation postérieure :
  • < 5%
  • Mécanisme indirect : comitialité et électrocution : hyper-contraction des rotateurs internes
  • Direct : AVP
  • Formes sous- acromiale et sous-épineuse
  • Attitude vicieuse en rétropulsion- adduction-rotation interne
  • Tête humérale peu déplacée, disparition du vide sous-acromial postérieur
  • Attitude irréductible en rotation interne
  • Radio › diagnostic positif
  • Réduction en urgence : traction dans l’axe + rotation externe
  • Immobilisation coude au corps

Définition

  • Perte de contact entre la tête humérale et la glène de la scapula
  • Classification :
  • Luxation extra-coracoïdienne : subluxation intra-capsulaire
  • Luxation sous-coracoïdienne : forme la plus fréquente
  • Luxation intra-coracoïdienne : en dedans de la coracoïde

Anamnèse

  • Terrain : adulte jeune 20-40 ans et sportif
  • Mécanisme lésionnel :
  • Signes fonctionnels :
  • Indirect : chute en abduction-rotation externe-rétropulsion
  • Direct : choc direct au niveau du moignon de l’épaule (rare)
  • Douleurs vives
  • Impotence fonctionnelle

Examen physique

  • Inspection
  • Palpation
  • Lésions associées
  • Attitude des traumatisés du membre supérieur
  • Attitude vicieuse en abduction-rotation externe
  • Signe de l’épaulette (saillie de l’acromion)
  • Coup de hache externe
  • Comblement du sillon delto-pectoral
  • Vacuité de la cavité glénoïdale
  • Douleurs électives du sillon delto-pectoral
  • Palpation de la tête sous la coracoïde
  • Attitude vicieuse irréductible : signe de Berger
  • Mobilité de la tête humérale lors des mouvements de rotation du coude : élimine une fracture-luxation
  • Informer le patient des lésions avant réduction
  • Vasculaire : palpation des pouls périphériques
  • Tendineuses :
  • Neurologique : - Neurapraxie : Lésion du nerf circonflexe- Anesthésie du moignon de l’épaule Paralysie de l’abduction
  • Paralysie par lésion du plexus brachial
  • Rupture d e la coiffe des rotateurs
  • Tendon du long biceps : luxation irréductible

Radiographies en urgence

  • Incidence
  • Face
  • Profil chirurgical de Lamy

  • Diagnostic positif
  • Lésions associées
  • Face :
  • Profil : Projection de la tête humérale en avant de la glène
  • Vacuité de la cavité glénoïdale
  • Disparition de l’interligne articulaire
  • Diaphyse humérale en abduction
  • Eculement du bord antérieur de la glène
  • Encoche de Malgaigne : bord postérieur de la tête humérale
  • Fracture du Trochiter
  • Fracture de la tête humérale : risque de nécrose aseptique

Prise en charge

  • Orthopédique
  • Chirurgical
  • Mesures associées
  • Réduction :
  • Examen neuro-vasculaire post-réduction
  • Contrôle radiologique post-réductionnel
  • Immobilisation : coude au corps 3 semaines
  • Après contrôle radiologique : élimine une fracture
  • Manœuvres externes
  • Traction axiale / rotation externe / abduction
  • Indications :
  • Réduction chirurgicale à ciel ouvert
  • Luxation irréductible
  • Fracture-luxation
  • Antalgiques + rééducation
  • Certificat initial descriptif + arrêt de travail
  • Surveillance : douleur, neuro-vasculaire
  • Education : risque de récidive

Complications

  • Instabilité antérieure
  • Raideur d’épaule
  • Favorisée par :
  • Luxations récidivantes pour des traumatismes minimes
  • Examen clinique bilatéral et comparatif : recherche une laxité
  • Arthro-TDM : confirmation diagnostique
  • Traitement chirurgical si sévère
  • Age < 25 ans,
  • Lésions osseuses associées
  • Hyperlaxité ligamentaire constitutionnelle
  • Prévenue par une rééducation bien menée
  • Epaule pseudo-paralytique : rupture de la coiffe des rotateurs
  • Diagnostic différentiel : lésion du nerf circonflexe
  • Capsulite rétractile : algodystrophie

Fractures du col de l’humérus

Définition

Trait de fracture au-dessus du bord inférieur de l’insertion du grand pectoral

Classification de Neer

  • Neer I : fracture engrenée
  • Neer II : 2 fragments osseux
  • Neer III : 3 fragments osseux
  • Neer IV : 4 fragments osseux

Anamnèse

  • Terrain : Femme de 50-60 ans, Ostéoporose
  • Mécanisme lésionnel :
  • Indirect : chute sur la paume de la main ou le coude
  • Direct : traumatismes violents : AVP

Examen physique

  • Inspection
  • Palpation
  • Lésions associées
  • Attitude des traumatisés du membre supérieur
  • Face :
  • Profil :
  • Coup de hache externe + abduction
  • Ecchymose thoraco-brachiale
  • Elargissement antéropostérieur
  • Raccourcissement du bras
  • Douleur à la palpation
  • Tête humérale en place (diagnostic différentiel de la luxation)
  • Vasculaires : palpation des pouls périphériques
  • Neurologiques :
  • Tendineuses : rupture de la coiffe des rotateurs
  • Cutanées : embrochage de type Cauchoix I (rare)
  • Nerf circonflexe : contraction deltoïde
  • Plexus brachial : examen comparatif

Paraclinique

  • Radiographies
  • Diagnostic positif : trait(s) de fracture : classification de Neer
  • Lésions associées :
  • Incidences : Epaule de face
  • Profil de Lamy
  • Luxation gléno-humérale
  • Urgence chirurgicale

TDM

En 2ème intention

typeindicationsPrincipes
FonctionnelNeer I, sujet âgéImmobilisation antalgique Rééducation précoce
OrthopédiqueNeer II peu déplacé Sujet âgéRéduction sous AG Immobilisation coude au corps 3-6s Rééducation
ChirurgicalNeer II déplacé Neer III et IV Sujet jeuneRéduction sous AG Contention : embrochage ou plaque vissée ou arthroplastie

Complications

  • Immédiates Cf. lésions associées
  • Secondaires
  • Tardives
  • Déplacement secondaire
  • Infection ostéo-articulaire
  • Raideur
  • Algodystrophie (syndrome épaule-main)
  • Cals vicieux
  • Ostéonécrose aseptique
  • Arthrose et pseudarthrose

Annexe : Syndrome d’embolie graisseuse

Définition

  • Manifestations cliniques et paracliniques induites par l’obstruction des petits vaisseaux par des particules graisseuses
  • Facteurs déclenchants :
  • Fractures (fémur et tibia)
  • Chirurgie orthopédique
  • Circulation extracorporelle

Clinique

  • Intervalle libre de quelques heures ou jours après le facteur déclenchant
  • Clinique :
  • SRIS : fièvre, tachycardie et polypnée
  • Détresse respiratoire aiguë
  • Troubles de la conscience, coma
  • Purpura pétéchial du thorax et du cou
  • Fond d’œil : hémorragies rétiniennes

Paraclinique

  • Biologie :
  • Angio-TDM : embolies pulmonaires
  • IRM cérébrale : signes d’ischémie
  • Syndrome inflammatoire
  • Thrombopénie

Traitement

Traitement préventif et symptomatique

Fractures de jambe

Fractures d’un seul os de la jambe :

Fracture isolée du tibia :Peu fréquentesDéplacement secondaire fréquentTraitement chirurgical

Fracture isolée de la fibula :Recherche systématique d’une fracture de la malléole interne ou d’une entorse du LLI › fracture bimalléolaire

Eliminer une lésion du nerf sciatique poplité externe

Traitement fonctionnel

Définition

Fractures strictement extra-articulaire des deux os de la jambe

Classification

  • Trait
  • Localisation
  • Déplacement
  • état cutané
  • Simple : Transversal, Oblique court ou long Spiroïde
  • Complexe : Bifocal, aile de papillon, Comminutif
  • Métaphysaire
  • Diaphysaire : 1/3 supérieur, 1/3 moyen et 1/3 inférieur
  • Non déplacée
  • Déplacée :
  • Angulation : Varus/Valgus
  • Flessum/ recurvatum Translation ou baïonette Chevauchement
  • Rotation
  • Fractures fermées
  • Fractures ouvertes

Anamnèse

  • Terrain : homme jeune 20-40 ans
  • Principaux antécédents personnels médico-chirurgicaux et familiaux
  • Horaire et circonstances de l’accident
  • Mécanisme lésionnel :
  • Notion de craquement audible
  • Signes fonctionnels :
  • Pré-thérapeutique :
  • Traumatique : traumatisme direct ou indirect
  • Micro-traumatique : Fracture de fatigue
  • Douleur
  • Impotence fonctionnelle totale
  • Horaire du dernier repas
  • Statut vaccinal anti-tétanique

Examen physique

  • Inspection
  • Palpation
  • Lésions associées
  • Recherche une déformation évidente de la jambe
  • Précise l’état cutané
  • Mobilité anormale et douloureuse
  • Crépitation osseuse
  • Bilans articulaires de la cheville et du genou normaux
  • Cutanées :
  • Musculo-périostées :
  • Neuro-vasculaires :
  • Fréquente
  • Facteur de mauvais pronostic : risque d’infections
  • Risque de syndrome des loges
  • Palpation des masses musculaires
  • Rares
  • Examen neuro-vasculaire systématique

Prise en charge

Orientation : Hospitalisation en urgence en orthopédie

traitementindicationsPrincipes
OrthopédiquesImmobilisation : Plâtre cruro-pédieux 6s Botte plâtrée 6 semainesImmobilisation antalgique Rééducation précoce
ChirurgicalFractures déplacées Fractures instables Fractures ouvertesRéduction sous AG Contrôle scopique Ostéosynthèse à foyer ouvert ou fermé Immobilisation plâtrée
Mesures associéesAntalgiques + AINS Mise à jour du statut vaccinal anti-tétanique (SAT-VAT) Rééducation précoce dès le 1ier jour Interdiction de l’appui : décharge par béquilles Anticoagulation Certificat initial descriptif et arrêt de travail Surveillance clinique, biologique et radiologique

Evolution

Favorable avec délai de consolidation de 3-6 mois

Complications

  • ImmédiatesCf. lésions associées
  • Secondaires
  • Tardives
  • Nécrose cutanée
  • Infection locale : ostéo-arthrite, gangrène
  • Déplacement secondaire
  • Complications iatrogènes et thrombo-emboliques
  • Cal vicieux
  • Ostéite chronique
  • Pseudarthrose septique ou aseptique
  • Troubles trophique

CHEZ UN TRAUMATISé DU RACHIS

Examen neurologique (choc spinal ; automatisme médullaire) et du périnée ++ (recherche d’une béance au TR)

Cliché cervical bouche ouverte

Lésions possibles :• C1-C2 : fractures de Jefferson, odontoïde, isthme C2• C3-C7 : entorses (bénigne/grave), luxations (Burst fracture, tassement)• Rachis dorsolombaire : fracture de Chance

Entorse grave = lésion du ligament commun vertébral postérieur : à la radio : antélisthésis ≥ 3mm › arthrodèse et clichés dynamiques à J10

Lésions instables : risque de déplacement secondaire

Composition du SMR :

  • Ligament longitudinal antérieur
  • Disque intervertébral
  • Ligament longitudinal postérieur
  • Ligament jaune
  • Capsule articulaire
  • Ligaments inter- épineux et sus- épineux

Tout traumatisme à haute énergie comporte un traumatisme du rachis jusqu’à preuve du contraire

Introduction

Anatomie

  • Vertical
  • Horizontal
  • AntérieurCorps vertébral (CV)
  • Moyen Mur postérieur du CV + pédicules + articulations
  • Postérieur Lames + apophyses épineuses et transverses
  • Vertèbre
  • SMR Segment mobile rachidien › lésions instables

épidémiologie

  • Sujets jeunes, prédominance masculine
  • Rachis cervical supérieur C1-C2 : Fractures
  • Rachis cervical inférieur C3-C7 : Entorses/luxations et fractures
  • Rachis thoraco-lombaire : Fractures

Mécanismes lésionnels

  • Traumatique AVP, AT, TS, sports à risque (équitation…)
  • AtraumatiqueFracture sur os pathologique

Diagnostic

Sur les lieux

  • Cf. polytraumatisme
  • Maintien de l’axe tête-cou-tronc
  • Examens neurologiques consignés par écrit et signés (avec TR)

Anamnèse

  • Horaire et circonstance de l’accident
  • Mécanisme lésionnel
  • Etat civil
  • Antécédents personnels médico-chirurgicaux et familiaux
  • Prise de traitement
  • Signes fonctionnels
  • Douleurs rachidiennes
  • Gêne respiratoire
  • Paresthésies / faiblesse des membres inférieurs

Examen physique

  • Urgence vitale
  • Neurologique - Score ASIA
  • Rachidien
  • Respiratoire :
  • Cardio-vasculaire :
  • Bilan des lésions associées
  • Paralysie diaphragmatique au-dessus de C4
  • Paralysie des intercostaux de C4 à C7
  • Bradycardie
  • Hypotension artérielle par choc spinal
  • Syndrome radiculaire : niveau lésionnel
  • Syndrome médullaire :
  • Syndrome de la queue de cheval
  • Examen du périnée :
  • Commotion médullaire : récupère en quelques heures
  • Contusion médullaire : mécanisme aléatoire
  • Section médullaire : définitive
  • Rétention aiguë d’urines
  • Priapisme
  • Inspection :
  • Palpation :
  • Ecchymose
  • Déformation localisée
  • Points douloureux des épineuses
  • Contracture des muscles para-vertébraux

Paraclinique

  • 1ère intention
  • 2nde intention
  • Radiographies :
  • TDM si radiographies anormales
  • Angio-TDM si lésion du rachis cervical (étude des carotides)
  • Rachis cervical face + profil + ¾
  • Rachis cervical bouche ouverte
  • Rachis dorsolombaire face + profil + ¾
  • IRM du rachis devant une compression
  • Radiographies dynamiques en l’absence de signes neurologiques

Principales lésions

Rachis cervical

  • Compression
  • Flexion/ distraction (coup du lapin)
  • RotationLuxation ou fracture/luxation unilatérale : instable
  • Fracture-séparation des masses latérales de C1
  • Fracture-tassement : mur postérieur intact : stable
  • Burst fracture : tassement + recul du mur postérieur : instable
  • Tear drop : fracture du coin antéro-inférieur + lésion complète du SMR : instable
  • Fracture de l’odontoïde : instable
  • Fracture des isthmes de C2 : fracture du pendu
  • Entorse bénigne : radiographie normale : stable
  • Entorse grave :
  • Antélisthésis ≥ 3mm
  • Pincement antérieur > 10°
  • Bâillement des articulaires postérieures
  • Ecart inter-épineux anormal

Rachis dorsolombaire

Fracture transversale (fracture de Chance)

Prise en charge

Section médullaire :

  • 1. Choc spinal :
  • 2. Automatisme médullaire :
  • Paralysie flasque
  • Anesthésie à tous les modes
  • Aréflexie
  • RAU
  • Atonie du sphincter anal
  • Rétention aiguë d’urines
  • Syndrome neuro- végétatif : hypotension, bradycardie
  • Syndrome pyramidal
  • Anesthésie à tous les modes
  • Vessie automatique
  • Récupération du réflexe anal
Fonctionnel
IndicationLésions stablesAbsence de signes neurologiques
PrincipesRachis cervical
Collier antalgique 10 jours Auto-rééducation, Antalgiques, AINS Myorelaxant, Arrêt de travail, Certificat initial descriptif Surveillance
Rachis cervical
Repos au lit sur un plan dur jusqu’à sédation des douleurs Corset antalgique Rééducation Surveillance
orthopédique
IndicationIdem fonctionnelTroubles statiques modérés
PrincipesRachis cervical
Minerve cervicale plâtrée 3 moisSurveillance clinico- radiologique
Rachis cervical
Réduction en urgence par manœuvres externes si fracture déplacée Immobilisation par corset plâtrée 3 mois Surveillance
Chirurgical
IndicationLésions instablesSignes de compression médullaire
PrincipesDécompression médullaire Réduction du foyer de fracture Contention : ostéosynthèse +/- greffe osseuse Hémostase Immobilisation par corset plâtré 1-3 mois Rééducation Surveillance

évolution & Complications

Evolution

  • Absence de signes neuro
  • Consolidation osseuse en 3 mois
  • Pas de cicatrisation du SMR : instabilité définitive

  • Signes neurologiques
  • Pronostic fonctionnel dépendant :
  • Niveau lésionnel
  • Caractère complet ou non de la lésion
  • Récupération à 48h

Complications

  • Immédiates Cf. urgences vitales
  • Chirurgie
  • Secondaires
  • Tardives
  • Rachis cervical :
  • Rachis thoraco-lombaire :
  • Peu hémorragique
  • Contrôle difficile des voies aériennes
  • Risque de dysautonomie.
  • Risque hémorragique élevé
  • Dysautonomie rare si lésion < T6
  • Déplacement secondaire : risque neurologique
  • Complications de décubitus et iatrogènes
  • Cals vicieux :
  • Pseudarthrose : exceptionnelle
  • Sténose canalaire : atteinte neurologique
  • Raideur
  • Troubles statiques et séquelles douloureux

Section médullaire :

1. Choc spinal :- Paralysie flasque- Anesthésie à tous les modes- Aréflexie- RAU- Atonie du sphincter anal- Rétention aiguë d’urines- Syndrome neuro- végétatif : hypotension, bradycardie

2. Automatisme médullaire :- Syndrome pyramidal- Anesthésie à tous les modes- Vessie automatique- Récupération du réflexe anal

CHEZ UN TRAUMATISé THORACIQUE

Pas de parallélisme entre les lésions pariétales et endothoraciques

Asymétrie des pouls : dissection aortique

Fractures costales : attention aux lésions spléniques et au pneumothorax

Volet costal : respiration paradoxale

Fracture du sternum : attention à la rupture de l’isthme de l’aorte et la contusion myocardique (troponine et CPK)

Emphysème sous-cutané cervical › rupture trachéo- bronchique › fibroscopie bronchique

Hémoptysie massive › intubation sélective

Pneumothorax, hémothorax

Rupture diaphragmatique avec luxation splénique ou hépatique

épidémiologie

  • Adulte jeune 20-40 ans ; prédominance masculine
  • Contexte de polytraumatisme

Mécanismes lésionnels

Choc direct par compression

  • Mécanisme simple, thorax immobile initialement
  • Lésions pariétales en regard du point d’impact

Choc direct par décélération brutale

  • AVP, chute d’un lieu élevé ; thorax mobile initialement
  • Mécanisme double : écrasement du thorax et décélération
  • Lésions endothoraciques à distance

Blast ou effet de souffle

  • Propagation d’une onde de pression de source mécanique
  • Lésions viscérales diffuses sans lésions pariétales

Stratégies diagnostiques et thérapeutiques

Sur place

Cf. polytraumatisme

Signes de gravité

Détresse respiratoire aiguë

  • Polypnée ou tachypnée, bradypnée ou gasp
  • Signes d’encombrement : bruits anormaux, hémoptysie
  • Emphysème thoracique ou cervical extensif
  • Cyanose
  • Signes neurologiques : troubles de la conscience

Détresse circulatoire

  • Signes de déglobulisation : pâleur cutanéo-muqueuse
  • Signes de choc
  • Signes de tamponnade

Premiers gestes

Réanimation et stabilisation

  • Respiratoire :
  • Hémodynamique :
  • Libération des voies aériennes supérieures
  • Ventilation assistée
  • Assurer la liberté des plèvres
  • Drainage thoracique
  • Réanimation cardio-pulmonaire
  • Remplissage vasculaire
  • Ponction péricardique

Bilan en urgence

  • Pré-transfusionnel
  • Préopératoire : ECG
  • Lésionnel
  • Groupage ABO Ŕ rhésus et RAI
  • NFS
  • Bilan d’hémostase : TP - TCA
  • Radiographie de thorax et de bassin
  • Echographie abdominale

Paraclinique

Stabilisable

  • Bilan des lésions associées
  • TDM thoracique

Non stabilisable

  • ETO au lit en urgence
  • Thoracotomie en urgence

Interrogatoire

  • Circonstances de l’accident (ceinture de sécurité)
  • Délai de prise en charge
  • Traitement déjà effectué
  • Antécédents médico-chirurgicaux
  • Prise de traitement
  • Habitus

Examen physique

Thoracique

  • Inspection
  • Palpation
  • Percussion :
  • Auscultation :
  • Plaie
  • Déformation
  • Turgescence jugulaire
  • Fracture isolée, volet costal
  • Emphysème sous-cutané
  • Tympanisme : pneumothorax
  • Matité : hémothorax
  • Diminution du murmure vésiculaire
  • Frottement pleural

Extra- thoracique

  • Asymétrie :
  • Recherche d’une hémoptysie
  • Bilan des lésions associées
  • Pouls périphériques
  • Pression artérielle aux 2 bras

Paraclinique

  • Pré-transfusionnel
  • Préopératoire : ECG,
  • Lésionnel :
  • Groupage ABO Ŕ Rhésus et RAI
  • NFS
  • Bilan d’hémostase : TP - TCA
  • TDM thoracique
  • Radiographie de thorax et du bassin
  • Echographies abdominale et cardiaque

Prise en charge initiale

  • LVAS, O2, libération des plèvres (drain thoracique)
  • Stabilisation hémodynamique : remplissage
  • Traitement antalgique adapté
  • Traitement spécifique de la lésion
  • Surveillance clinique et paraclinique

Principales lésions

Pleural

Hémothorax

  • Argument de fréquence : 2/3 des traumatismes pleuraux
  • Matité à la percussion, diminution du MV
  • Radio ou TDM : confirmation diagnostique
  • Diagnostic différentiel : rupture diaphragmatique avec luxation splénique/hépatique intra-thoracique
  • Prise en charge :
  • Minime : surveillance
  • > 200mL : drainage
  • > 1,5L/24h : thoracotomie

PNO

  • Plaie du parenchyme pulmonaire
  • Douleur thoracique, immobilité d’un hémithorax, dyspnée
  • Tympanisme à la percussion, diminution du MV
  • Radio ou TDM : confirmation diagnostique
  • Prise en charge :
  • Drainage
  • Thoracotomie si bullage > 4 jours

Paroi thoracique

Fractures costales isolées

  • Bénignes si :
  • Douleurs pariétales accrues par la respiration/la palpation
  • Radio de thorax + grill costal : recherche de complications
  • Côtes flottantes : rechercher traumatisme foie/rate/reins…
  • Pas de comorbidités respiratoires
  • Pas de lésions associées

Volets thoraciques

  • Existence sur 3 étages costaux consécutifs de 2 foyers de fracture au niveau de chaque arc costal
  • Radiographie de thorax
  • Fibroscopie bronchique (intégrité bronchique)
  • Prise en charge :Hospitalisation, Antalgie, Ventilation en PEP, Ostéosynthèse, Kinésithérapie et aspirations
  • évolution le plus souvent favorable
  • Complications :
  • Volets antérieurs de part et d’autre du sternum
  • Volets latéraux : respiration paradoxale : épuisement
  • Volets postérieurs : stabilisés par les muscles
  • Hémothorax,
  • Pneumothorax suffoquant

Fracture du sternum

  • Douleur, marche d’escalier à la palpation
  • Recherche d’une respiration paradoxale : volet antérieur
  • Radio de thorax et TDM : confirmation diagnostique
  • Recherche d’une contusion myocardique associée
  • Prise en charge : ostéosynthèse

Rupture du diaphragme

  • Coupole diaphragmatique gauche > 90% des cas
  • Bruits hydro-aériques à l’auscultation thoracique
  • Radio de thorax et TDM : confirmation diagnostique
  • Prise en charge : suture chirurgicale en urgence

Contusion pulmonaire

  • Douleur thoracique, polypnée, hémoptysie
  • Syndrome de condensation à l’auscultation
  • Radio de thorax et TDM : sd alvéolaire (dg différentiel = pneumopathie)
  • Risque de détresse respiratoire aiguë
  • Prise en charge : intubation et ventilation assistée

Lésions des voies aériennes

  • Rares mais mortelles dans 30% des cas
  • Rupture de la paroi trachéo-bronchique par écrasement/cisaillement
  • Pneumothorax associé à un emphysème cervico-médiastinal extensif
  • Radio de thorax : pneumomédiastin
  • Fibroscopie bronchique en urgence
  • Prise en charge : urgence chirurgicale

Rupture de l’isthme aortique

  • Rupture à la jonction crosse aortique mobile-aorte thoracique fixée
  • Détresse cardio-circulatoire et asymétrie des pouls
  • Imagerie :
  • Urgence chirurgicale, 70% de décès
  • Radiographie : Elargissement du médiastinDisparition bouton aortique
  • TDM : flap intraluminal et faux chenal

Traumatisme cardiaque

  • Péricardique :
  • Contusions myocardiques : ECG + ETO + élévation des enzymes cardiaques
  • Valvulopathies traumatiques : insuffisance aortique ++
  • Rupture cardiaque exceptionnellement
  • Diagnostic échographique
  • Ponction évacuatrice

Œsophage

  • Emphysème cervical + syndrome infectieux sévère et précoce
  • Radio de thorax + fibroscopie œsophagienne
  • Urgence chirurgicale

Canal thoracique

PLAIES DE LA MAIN

Main dominante, profession

Bagues à retirer

Lésions tendineuses : effet ténodèse et testing des tendons fléchisseurs superficiel et profond

Plaie en regard d’une articulation = plaie articulaire › ATB

Lésions nerveuses : test de Weber, test de la motricité :- Radial : extenseurs des doigts et poignet- Ulnaire : adduction du V, signe de Froment- Médian : opposition I-V

Radiographie de la main et du poignet : corps étrangers

Urgence thérapeutique : pronostic fonctionnel

Exploration chirurgicale au bloc sous AG et garrot pneumatique : parage (débridement), exploration, nettoyage + désinfection, réparation

Immobilisation après réparation nerveuse, tendineuse, vasculaire

SAT-VAT

Signe de Froment :

Flexion compensatrice de l’IP du pouce dans les efforts de serrage pouce- index

Témoin de l’affaiblissement du muscle adducteur du pouce

Antibiothérapie prophylactique :

Augmentin 4 jours, Souillure tellurique, Fracture ouverte, Plaie articulation/ tendon

Morsure :- Plaie importante- Morsure de chat- Délai de prise en charge > 10h

épidémiologie & Rappels anatomiques :

épidémiologie

  • 500 000 par an, accidents de travail, accidents domestique
  • Type de plaie :
  • Plaie nette : simple sans perte de substance (couteau, verre…)
  • Plaie contuse : Complexe : écrasement/dilacération Risque de nécrose
  • Amputations

Musculaire

  • Thénar : court abducteur, opposant, court fléchisseur et adducteur du I
  • Hypothénar : abducteur, court fléchisseur, opposant du V et court palmaire

Innervation

  • Nerf médian :
  • Nerf ulnaire :
  • Nerf radial :
  • Thénar
  • Fléchisseurs profond et superficiel des doigts
  • Long fléchisseur du I
  • Hypothénar
  • Interosseux palmaires/dorsaux et lombricaux
  • Extenseurs des doigts
  • Court et long extenseur du I Long abducteur du I
  • Extenseur du II, extenseur du V

Diagnostic

Anamnèse

  • Antécédents personnels médico-chirurgicaux et familiaux
  • Prise de traitement
  • Habitus : Main dominante, Profession
  • Mécanisme lésionnel
  • Heure du traumatisme
  • Préthérapeutique :
  • Heure du dernier repas
  • Statut vaccinal antitétanique

Avant toute anesthésie : examen avec schéma daté et signé

Examen physique

Cutané

Localisation, classification, lésions associées

Tendons

Extenseurs

  • Plaie de la face dorsale
  • Doigts : perte de l’effet ténodèse du poignet
  • Déficit de l’extension de l’IPP : boutonnière
  • Déficit de l’extension de l’IPD :
  • IP du pouce : déficit de l’extension
  • Mallet finger
  • Evolue vers aspect en col de cygne

Fléchisseurs

  • Déficit de l’IPP : fléchisseur superficiel
  • Déficit de l’IPD : fléchisseur profond
  • Déficit de l’IP du pouce : long fléchisseur du I

Sensitif

  • Test de sensibilité au tact
  • Test de discrimination de Weber de 2 points : normale < 4mm

Moteur

  • Nerf médian :
  • Nerf ulnaire :
  • Nerf radial :
  • Test d’opposition du pouce
  • Signe de Froment
  • Adduction du V
  • Interosseux
  • test des extenseurs

Lésions associées

  • Vasculaire :
  • Articulaire : toute plaie dorsale en regard d’une articulation est une plaie ostéo-articulaire jusqu’à preuve du contraire
  • Palpation des pouls capillaires
  • Mesure du temps de recoloration cutané

Paraclinique

  • Exploration chirurgicale
  • Radiographie main et poignet : recherche d’un corps étranger
  • Bilan pré-opératoire
  • Plaie profonde difficilement explorable
  • Lésion d’élément noble (nerf, capsule articulaire…)
  • Plaie avec perte de substance
  • Plaie avec corps étranger
  • Plaie souillée à haut risque infectieux, morsure
  • Injection sous pression

Prise en charge dans les 24 premières heures

Urgence : pronostic fonctionnel engagé

Sur les lieux

  • Protéger la main :
  • Amputation :
  • Retrait des bagues et bijoux
  • Contrôle de l’hémorragie : pansement compressif
  • Pansement stérile
  • Récupération et lavage du fragment amputé
  • Placer dans un sac lui-même dans un sac de glace
  • Jamais au contact direct de la glace

Symptomatique

Antalgie, lavage, détersion et pansement stérile

Chirurgical

  • Sous anesthésie générale et garrot pneumatique
  • Débridement : lavage + brossage + parage
  • Exploration : bilan lésionnel
  • Réparation :
  • Suture + immobilisation
  • Lésions vasculaires : urgence absolue
  • Lésions nerveuses et tendineuses : urgences relatives

Préventif

  • Surélévation de la main en prévention de l’œdème
  • Rééducation précoce par mobilisation protégée
  • Antibiothérapie
  • Mise à jour du statut vaccinal antitétanique : SAT-VAT

Mesures associées

Déclaration accident de travail, arrêt de travail

Surveillance

Clinique quotidienne : douleurs, cicatrisation, saignements, inflammation

DEVANT UNE PLAIE DES PARTIES MOLLES

Particularités pédiatriques :

- Rechercher une maltraitance- Administration d’un antalgique : paracétamol et/ou codéine- Explication à l’enfant et aux parents- La prise en charge ne diffère pas de celui de l’adulte SAUF pour l’usage des antiseptiques (CI de la polyvidone iodée)

Patient refusant les soins :

Juridiquement compétent :- Information- Attestation de refus de soins- MAIS remise de certificats et d’ordonnances

Si juridiquement non compétent : -Rechercher une étiologie organique (TC)- Contention physique et ou chimique

Conduite à tenir

Anamnèse

  • Mécanisme et heure du traumatisme
  • Statut vaccinal antitétanique : SAT-VAT Anamnèse - Antécédents médico-chirurgicaux
  • Prise de traitement anticoagulant ou immunosuppresseur
  • Produits appliqués sur la plaie

Soins initiaux

  • Antalgie, anesthésie loco-régionale si possible
  • Lavage
  • Pansement sommaire stérile si possible

Examen physique

  • Signes de gravité : hémodynamique, neurologique, respiratoire
  • Examen locorégional :
  • Examen vasculo-nerveux
  • Recherche d’une atteinte de tissus nobles

PRISE EN CHARGE

  • Débridement de la plaie :
  • Antibiothérapie prophylactique selon indications
  • Evaluation du risque rabique en cas de morsure
  • Parage et suture en l’absence de contre-indication
  • Lavage au sérum physiologique
  • Brossage avec un antiseptique
  • Parage des tissus nécrosés

Sortie

  • Consultation à 48h
  • Ablation des fils à J15

Complications

  • Locales : infection, abcédation, déhiscence des berges, esthétiques
  • Fonctionnelles : névrome, rupture tendineuse
  • Locorégionales : fasciite, gangrène, ostéite, arthrite
  • Générales : bactériémie

Spécificités topographiques

Tête et cou

  • Exploration :
  • Moindre risque infectieux
  • Neurologique :
  • Globes oculaires et voies lacrymales
  • Vaisseaux faciaux
  • Canal de Stenon
  • Sensitivité : V
  • Motricité : VII

Cuir chevelu

  • Pas de rasage
  • Haut risque hémorragique

Membres

Pas de suture des fascias en prévention du syndrome des loges

Ongles

  • Avulsion : repositionnement et point en U retiré à 3 semaines
  • Hématome sous-unguéal : percer l’ongle avec un trombone chauffé

Thorax

Drainage de l’hémithorax si instabilité hémodynamique

Abdomen

  • Echographie voire TDM si plaie perforante
  • Intervalle libre pour les lésions d’organe creux

Périnée

TDM voire rectoscopie

Organes génitaux

Exploration chirurgicale