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Trouble délirant persistant

Anciens troubles délirants chroniques non-schizophréniques

  • Incidence : 0,02 – 0,03% (sous estimé)
  • Age début : 40 ANS

IDEE DELIRANTE : trouble du contenu de la pensée entraînant une perte de contact avec la réalité

  • Conviction inébranlable, inaccessible a raisonnement ou à la contestation par les faits = « ÉVIDENCE INTERNE »
  • PLAUSIBLE (non bizarre) / NON PARTAGÉE par le groupe socioculturel du sujet

CARACTERISATION DES IDEES DELIRANTES

  • THEMES : persécution / grandeur / mégalomanie / érotomanie / jalousie / délire somatique
  • MECANISMES :
  • SYSTEMATISATION : thème + mécanisme principal
  • ADHESION : le sujet adhère totalement à ses croyances
  • PARTICIPATION AFFECTIVE / RETENTISSEMENT : épisodes dépressifs caractérisés (++persécution, jalousie, érotomanie)
  • Interprétation
  • Intuition
  • Imagination

DIAGNOSTIC POSITIF

  • UNE OU PLUSIEURS IDÉES DÉLIRANTES >1MOIS / PLAUSIBLES (non bizarres)
  • CRITÈRE A DE LA SCHIZOPHRÉNIE NON VALIDE (parfois hallucinations à bas bruit en rapport avec le thème du délire) = pas de désorganisation ou de syndrome négatif
  • FONCTIONNEMENT N’EST PAS ALTÉRÉ / PAS DE COMPORTEMENT BIZARRE EN DEHORS DU DOMAINE DU DÉLIRE
  • PARFOIS SYMPTÔMES MANIAQUES OU DÉPRESSIFS : très brefs (par rapport à la durée du délire)
  • Délire : PAS LA CONSÉQUENCE DE L’UTILISATION D’UNE SUBSTANCE

FORMES CLINIQUES

EN FONCTION DU THEME DES IDEES DELIRANTES++

EROTOMANIE / JALOUSIE

EROTOMANIE : l’individu a la conviction erronée d’être aimé par un autre individu

  • PHASE D’ESPOIR (longue)
  • PHASE DE DÉPIT
  • PHASE DE RANCUNE (injures et menaces++) = risque de passage à l’acte important / possible hospitalisation sous contrainte

MECANISME : intuitif puis interprétatif

  • FEMMES+++ --> JALOUSIE : conviction délirante que SON PARTENAIRE EST INFIDÈLE
  • HOMMES++ (contexte d’alcoolo-dépendance)

MEGALOMANIE / PERSECUTION

  • MEGALOMANIE : conviction délirante d’être DOUÉ D’UN TALENT / POUVOIR MÉCONNU OU D’AVOIR FAIT UNE DÉCOUVERTE importante (« inventeurs méconnus »)
  • PERSECUTION : conviction délirante d’être VICTIME D’UN COMPLOT / ESPIONNAGE / CONSPIRATION

/!/ On ne parle plus de paranoïa**

SOMATIQUE

  • SENSATIONS
  • FONCTIONS CORPORELLES

Contrairement à la schizophrénie

  • Pas de mécanisme hallucinatoire
  • Délire non illogique, polymorphique (mais systématisé)
  • Pas de syndrome de désorganisation ou de syndrome négatif au premier plan

DIAGNOSTICS DIFFERENTIELS

PSYCHIATRIQUES

  • SCHIZOPHRÉNIE / TROUBLE SCHIZO-AFFECTIF
  • TROUBLES DE L’HUMEUR
  • CERTAINS TROUBLES DE LA PERSONNALITÉ (paranoïaque, borderline, antisociale)

NON PSYCHIATRIQUES

  • TRAITEMENTS MÉDICAMENTEUX (L-Dopa, Baclofène)
  • TROUBLES NEUROLOGIQUES (confusion, accident vasculaire cérébral, encéphalite, épilepsie focale, syphillis stade III) avec D’AUTRES SIGNES NEUROLOGIQUES (troubles de la vigilance)
  • MALADIE DE WILSON
  • MALADIE DE NIEMAN-PICK TYPE C

PRISE EN CHARGE PSYCHIATRIQUE

PRISE EN CHARGE SELON LA SITUATION

Hospitalisation en psychiatrie

PROBLEME : accentue le sentiment de persécution / revendication

Hospitalisation sous contrainte :

Préférable à la demande d’un représentant de l’Etat (SDRE) / qu’à la demande d’un tiers (pourrait être persécuteur par la suite++)

Indications

  • Danger pour la sécurité des personnes
  • Troubles à l’ordre public

CONSULTATION ET SOINS AMBULATOIRES

TRAITEMENT PHARMACOLOGIQUE OU ELECTRIQUE

Antipsychotiques

  • FAIBLE POSOLOGIE en début de traitement (patients très sensibles aux effets secondaires +++ : syndrome extra-pyramidal)
  • Atténuent les convictions délirantes / angoisse / agressivité du patient

/!/ Mêmes précautions d’emploi que chez les schizophréniques

Antidépresseurs

  • Si ÉPISODE DÉPRESSIF CARACTÉRISÉ ASSOCIÉ

PSYCHOTHERAPIE

  • Thérapie individuelle+++ (préférée à celle de groupe)
  • Etablissement d’un rapport de confiance patient/thérapeute

+/- Thérapie de soutien / comportementale ou cognitive / d’acceptation et d’engagement peuvent être proposées

**Délires paranoïaques

- Délires d’interprétation systématisés : touchent tous les domaines de la vie du sujet par une extension du délire en réseau

- Délires sensitifs : ne s’étendent pas au-delà du relationnel

- Délires passionnels (revendication, jalousie, érotomanie) : n’envahissent pas toute la vie psychique du sujet

Anciens troubles délirants chroniques non-schizophréniques

  • Incidence : 0,02 – 0,03% (sous estimé)
  • Age début : 40 ANS

IDEE DELIRANTE : trouble du contenu de la pensée entraînant une perte de contact avec la réalité

  • Conviction inébranlable, inaccessible a raisonnement ou à la contestation par les faits = « ÉVIDENCE INTERNE »
  • PLAUSIBLE (non bizarre) / NON PARTAGÉE par le groupe socioculturel du sujet

CARACTERISATION DES IDEES DELIRANTES

  • THEMES : persécution / grandeur / mégalomanie / érotomanie / jalousie / délire somatique
  • MECANISMES :
  • SYSTEMATISATION : thème + mécanisme principal
  • ADHESION : le sujet adhère totalement à ses croyances
  • PARTICIPATION AFFECTIVE / RETENTISSEMENT : épisodes dépressifs caractérisés (++persécution, jalousie, érotomanie)
  • Interprétation
  • Intuition
  • Imagination

DIAGNOSTIC POSITIF

  • UNE OU PLUSIEURS IDÉES DÉLIRANTES >1MOIS / PLAUSIBLES (non bizarres)
  • CRITÈRE A DE LA SCHIZOPHRÉNIE NON VALIDE (parfois hallucinations à bas bruit en rapport avec le thème du délire) = pas de désorganisation ou de syndrome négatif
  • FONCTIONNEMENT N’EST PAS ALTÉRÉ / PAS DE COMPORTEMENT BIZARRE EN DEHORS DU DOMAINE DU DÉLIRE
  • PARFOIS SYMPTÔMES MANIAQUES OU DÉPRESSIFS : très brefs (par rapport à la durée du délire)
  • Délire : PAS LA CONSÉQUENCE DE L’UTILISATION D’UNE SUBSTANCE

FORMES CLINIQUES

EN FONCTION DU THèME DES IDéES DéLIRANTES++

EROTOMANIE / JALOUSIE

EROTOMANIE : l’individu a la conviction erronée d’être aimé par un autre individu

  • PHASE D’ESPOIR (longue)
  • PHASE DE DÉPIT
  • PHASE DE RANCUNE (injures et menaces++) = risque de passage à l’acte important / possible hospitalisation sous contrainte

MECANISME : intuitif puis interprétatif

  • FEMMES+++ --> JALOUSIE : conviction délirante que SON PARTENAIRE EST INFIDÈLE
  • HOMMES++ (contexte d’alcoolo-dépendance)

MEGALOMANIE / PERSECUTION

  • MEGALOMANIE : conviction délirante d’être DOUÉ D’UN TALENT / POUVOIR MÉCONNU OU D’AVOIR FAIT UNE DÉCOUVERTE importante (« inventeurs méconnus »)
  • PERSECUTION : conviction délirante d’être VICTIME D’UN COMPLOT / ESPIONNAGE / CONSPIRATION

/!/ On ne parle plus de paranoïa**

SOMATIQUE

  • SENSATIONS
  • FONCTIONS CORPORELLES

Contrairement à la schizophrénie

  • Pas de mécanisme hallucinatoire
  • Délire non illogique, polymorphique (mais systématisé)
  • Pas de syndrome de désorganisation ou de syndrome négatif au premier plan

DIAGNOSTICS DIFFERENTIELS

PSYCHIATRIQUES

  • SCHIZOPHRÉNIE / TROUBLE SCHIZO-AFFECTIF
  • TROUBLES DE L’HUMEUR
  • CERTAINS TROUBLES DE LA PERSONNALITÉ (paranoïaque, borderline, antisociale)

NON PSYCHIATRIQUES

  • TRAITEMENTS MÉDICAMENTEUX (L-Dopa, Baclofène)
  • TROUBLES NEUROLOGIQUES (confusion, accident vasculaire cérébral, encéphalite, épilepsie focale, syphillis stade III) avec D’AUTRES SIGNES NEUROLOGIQUES (troubles de la vigilance)
  • MALADIE DE WILSON
  • MALADIE DE NIEMAN-PICK TYPE C

PRISE EN CHARGE PSYCHIATRIQUE

PRISE EN CHARGE SELON LA SITUATION

Hospitalisation en psychiatrie

PROBLEME : accentue le sentiment de persécution / revendication

Hospitalisation sous contrainte :

Préférable à la demande d’un représentant de l’Etat (SDRE) / qu’à la demande d’un tiers (pourrait être persécuteur par la suite++)

Indications

  • Danger pour la sécurité des personnes
  • Troubles à l’ordre public

CONSULTATION ET SOINS AMBULATOIRES

TRAITEMENT PHARMACOLOGIQUE OU ELECTRIQUE

Antipsychotiques

  • FAIBLE POSOLOGIE en début de traitement (patients très sensibles aux effets secondaires +++ : syndrome extra-pyramidal)
  • Atténuent les convictions délirantes / angoisse / agressivité du patient

/!/ Mêmes précautions d’emploi que chez les schizophréniques

Antidépresseurs

  • Si ÉPISODE DÉPRESSIF CARACTÉRISÉ ASSOCIÉ

PSYCHOTHéRAPIE

  • Thérapie individuelle+++ (préférée à celle de groupe)
  • Etablissement d’un rapport de confiance patient/thérapeute

+/- Thérapie de soutien / comportementale ou cognitive / d’acceptation et d’engagement peuvent être proposées

**Délires paranoïaques

- Délires d’interprétation systématisés : touchent tous les domaines de la vie du sujet par une extension du délire en réseau

- Délires sensitifs : ne s’étendent pas au-delà du relationnel

- Délires passionnels (revendication, jalousie, érotomanie) : n’envahissent pas toute la vie psychique du sujet